Remi Chapeaublanc | Photographer

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Nous sommes arrivés entiers à Hatgal

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Arrivé à Hatgal

Ce ne fut pas sans peine – et quelques frayeurs – que nous avons fait la route d’Oulan Bator à Hatgal !

A l’origine, nous avions prévu de faire la route seuls avec mon frère et une Ural. Mais pour des questions de logistique du film (j’avais besoin de plans extérieurs) nous avons vite choisi l’option de partir à deux Ural accompagnés d’un guide/traducteur/conducteur.

Dès notre arrivée à Oulan Bator, Joël (notre musher et chef logistique) décide de nous mettre un mécano en plus dans l’équipe, pour pallier à la fiabilité légendaire des Ural 650. Puis, la veille du départ, le mécano en question décide de prendre une “troisième” Ural semi-fonctionnelle avec nous, pour avoir des pièces de rechange. Qui dit prendre une troisième moto non roulante, dit aussi prendre un fourgon et un chauffeur pour la transporter. Du petit trip avec mon frère on passait à une équipe de 5 personnes, 3 motos et un petit fourgon plateau.

Au début j’avoue avoir été un peu mitigé sur cette nouvelle équipe, mais l’expérience m’a montré qu’il fallait faire confiance aux “locaux” qui connaissent bien mieux que toi les conditions que tu vas affronter. Expérience qui s’est encore vérifiée : nous n’aurions jamais pu arriver entiers avec mon frère jusqu’à Hatgal avec une seule moto.

En 850 km et 5 jours de route, nous avons au total écumé :

  • un joint de culasse
  • 5 rupteurs d’allumage
  • un roulement de roue
  • un accident (roue et fourche pliées)
  • un robinet d’essence
  • un réservoir percé
  • 2 fusibles (enfin… 2 fils de cuivre fondus)
  • un moyeu de roue pour le fourgon
  • 3 alternateurs
  • un régulateur de courant
  • une boite de vitesse
  • 2 pannes d’essence
  • 180 litres d’essence (juste pour les 2 motos roulantes)
  • 10 litres d’huile 5W40
  • 1 litre d’huile de boite

Autant vous dire que le voyage fut assez funky ! Je pense – sans exagérer – que nous avons passé autant de temps sur le bord de la route à réparer les motos, qu’à les faire rouler !

Pour des questions de moral et de sécurité, nous avons donc décidé de repousser le tournage du film, et d’arriver le plus vite possible à Hatgal où nous attendait Joël et son équipe. Nous y sommes arrivés hier soir en seulement 5 jours (au lieu des 8 prévus initialement), pas mécontent de pouvoir se reposer un peu !
Maintenant commence donc la partie tournage profitant des 3 jours d’avance accumulés, directement ici dans la région du lac Khuvsgul, avant de repartir sur le lac avec les chiens et les traineaux.

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