Remi Chapeaublanc | Photographer

En plein dans les galères, jour 2

Pour faire suite aux précédents épisodes de Barbaras’s galères, voici ce qui est arrivé le lendemain.

Barbara’s galères E04S01, Le mystère de l’huile disparue.

Ce matin je décide de me lever tôt, pour aller checker la moto rapidement et prendre une décision sur la suite des opérations.

Ouf, l’auberge de jeunesse a un accès Wifi… Et merde, j’y ai bien passé deux heures. Par mail, chacun y va de ses hypothèses pour comprendre le mystère de l’huile disparue. Un joint de moteur qui aura cédé ? Une fuite qui serait passée inaperçu ? Le garage qui m’a fait la vidange avant de partir qui aurait oublié d’en remettre ? Pourquoi le voyant d’huile ne c’est pas allumé ? Comment un défaut pareil aurait-il pu échapper au contrôle Honda qui a été fait avant de partir ? Ce mystère reste entier et n’a toujours pas été élucidé.

D’ailleurs, juste après avoir répondu aux emails, je suis directement allé voir la moto. Vérifier qu’il n’y ait pas de tâche dessous et regarder ce qui était devenu du litre d’huile rajouté en urgence hier soir. Soulagement et grosses réinterrogations… aucune trace d’huile et le niveau n’avait pas bougé depuis hier soir.

Je décharge donc complètement la moto et décide d’aller au centre Honda de Katowice, déniché par Clémence. Me voici donc sur la route, tout doucement comme hier soir, en essayant de trouver le régime moteur qui réduira au maximum les bruits et les vibrations.

Moment de solitude

Barbara’s galères E05S01, Le dédale de Katowice.

Ayant bien inspecté les plans avant de partir, j’arrive sans trop de problèmes à trouver ma route jusqu’au centre Honda. Mais à mi-chemin, voici le moteur qui boude et ne veut plus tourner. Petite frayeur qui ne durera pas longtemps. Je force un peu sur le démarreur et me voici reparti, avec quelques goûtes de sueurs supplémentaires sur le front.

Arrivé au garage Honda… qui n’a pas trop la tête d’un garage. Mais bon l’adresse et le nom sont bons, je me gare et entre. Une jolie polonaise m’accueille avec un grand sourire, qui s’efface vite lorsqu’elle comprend que nous n’avons aucune langue en commun. Elle me fait tout de même comprendre qu’ils ne sont pas un garage, mais juste un concessionnaire et qu’ils ne font aucune réparation. PHOOOQUE !

Je ne perds pas espoir, sort mon super téléphone-GPS-qui-me-coute-super-cher, pour aller au garage moto le plus proche… à l’autre bout de la ville. Je lance la navigation GPS, de toute façon au point où j’en suis je ne suis plus à 30 euros prêts. Et c’est reparti pour un tour à traverser la ville à la vitesse complètement dingue de 20 km/h.

Le cerveau en mode « prières », je suis scrupuleusement les indications du GPS sans me poser trop de questions. « Sortir à 350m à droite » j’exécute… OH WAIT ! Ce n’est pas une bretelle d’entrée d’autoroute que je viens de prendre ? Pourquoi ai-je la mauvaise sensation que la route où je devrais être est celle qui est pile poil EN DESSOUS de moi ?

Et me voici reparti involontairement sur l’A4… en direction de Cracovie. Chouette :(

Remoquage de Barbara

Barbara’s galères E06S01, La sortie maudite de l’autoroute A4.

Pas de panique, malgré que mon GPS me propose de faire un demi-tour en pleine autoroute, je décide de continuer jusqu’à la première sortie. 7 km plus loin je la vois arriver, je souris, le moteur bloque et j’arrête de sourire. Démarreur, rien à faire. Je pousse, la roue ne tourne plus. Un coup de kick… à oui c’est vrai je n’ai pas de kick.

Résultat, je me mets au point mort et commence à pousser pour mettre la moto sur le côté. Et bien, 220 kilos à pousser sur 500 mètres de cote, ce n’est pas ce que j’ai connu de plus simple. Un type fini par s’arrêter et sans poser de question se place derrière la moto pour m’aider à finir de la mettre hors de la route. Il ne parle pas non plus anglais et me souhaite bonne chance avec une tape dans le dos. Merci mec.

Clémence s’occupe de contacter mon assurance, c’est l’assistance qui prendra la relève. On notera tout de même que le contact polonais (qui parle parfaitement français) aura mis environ 2h30 et 4 coups de fil pour réussir à me localiser malgré mes explications en plus des dernières positions GPS…

L’attente fut longue, très longue, mais lorsque ce stéréotype du dépanneur polonais (une armoire à glace, quasi blond, la coupe mulet et des biceps gros comme mes cuisses) j’eu tout d’un coup envie de le serrer très fort dans mes bras. Je n’aurais pas pu, mes bras sont trop courts. Il était tout de même marrant ce type, car même après avoir compris que je ne parlais pas un mot de sa langue, il continuait à me tchatcher en polonais avec le sourire.

Après avoir déposé la moto dans un garage, un taxi est passé me chercher et prendre mes affaires au « Jopi Hostel » . Le taxi-men n’a pas fait le malin lorsqu’il m’a vu sortir avec ce sac à dos plus grand que moi, mes deux caisses de moto, la sacoche de réservoir et les pneus rallys…

Retour à Cracovie en taxi

Le voyage Katowice – Cracovie en taxi fut d’une tristesse incroyable, heureusement que Nicolas m’attendait à l’arrivée. Parler moto, photo et bio-informatique (en français s’il vous plait) associé à un accueil royal, me fut le plus grand bien.

5 commentaires

Bon courage… what else.

Écrit par Frederic.C, il y a 13 ans Répondre

C’est les fous qui ont raison. Tu va y arriver !

Écrit par Firr, il y a 13 ans Répondre

Bordel :/

Écrit par James, il y a 13 ans Répondre

You’ll do it et tu verras, dans quelques mois tu en rigoleras !
(on a pensé fort à toi hier avec timoute)

Gros bisous

Écrit par Mel, il y a 13 ans Répondre

Tu vas voir Nico est magique. Et sa jolie femme aussi. Ils vont te choyer et après, pouf, la moto sera réparée. Et tu pourras aller en Mongolie. Et tu te marieras. Et tu auras beaucoup d’enfants.

Écrit par Chloé, il y a 13 ans Répondre

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