Une histoire de pneu, ou comment se faire de belles frayeurs
Comme je le disais l’année dernière, bien choisir ses pneus à moto, c’est important ! Figurez-vous que j’ai du mal à moi-même en revenir, mais je crois avoir fait l’une des plus grosses bourde à ce sujet, je vous raconte :
Depuis que je roule en Grèce, à 3 reprises je me suis fait de belles frayeurs ! En effet, la roue avant qui décroche pendant un virage en épingle, ça a de quoi vous foutre les jetons ! Les motards redoutent ça, car une roue avant qui glisse c’est quasi la gamelle assurée, et généralement pas des plus agréables… Là c’était léger et j’ai réussi à rattraper la machine sur la fin de la courbe, mais PFOUUUUU… ça laisse une drôle d’impression une fois le virage passé et les membres encore tremblants.
Deux fois en une journée, s’en était trop, il fallait que je fasse quelque chose. Pourtant, j’avais bien ramené mes pneus route en arrivant à Istanbul, pour justement éviter de remonter l’Europe avec les pneus mixtes qui revenaient de la Mongolie. Voilà, sauf que moi je dois être un peu con, j’ai pris les deux anciens pneus qui étaient montés avant le départ pour la Mongolie… sans plus réfléchir !
Sur le flanc de ce pneu avant, on peut y lire la nomenclature « DOT EB1N BLH 405 » ce qui – traduit à l’aide de la page Wikipédia adéquate – indique : QUE CE PNEU A ÉTÉ FABRIQUÉ EN OCTOBRE 1985 !!! O_o
(ce qui est plausible, vu que la moto date de 1976 et que je suis seulement son deuxième propriétaire)
Voilà voilà… je roule donc avec un peu qui a « juste » 28 ans…
Rajoutez à cela, que les Grecs mettent de la poudre de marbre dans leur goudron afin d’en diminuer les coûts… et vous obtenez une magnifique patinoire ! Elle est pas belle la vie ? (enfin plutôt courte ici, vu que la Grèce est le pays d’Europe où il y a le plus de tués sur route par rapport au nombre d’habitants)
Je ne décolle donc plus d’ici tant que je n’aurais pas monté un pneu avant neuf, et digne de ce nom !