Suis-je fou ?
Suis-je fou ? C’est une question que je me suis souvent posé, et que je me pose encore.
Très certainement, oui, je suis un peu fou.
Il y a un peu plus de 2 ans j’étais en Russie — dans la région de Barnaul en Sibérie — sur des routes gelées, à conduire par -15°C. J’ai eu un accident de moto, dont j’en suis sorti presque indemne : moto détruite et traumatisme psychologique en plus.
Ce traumatisme, je n’arrête pas de le ressasser depuis ce nouveau départ. A chaque fois que je vois un peu de neige sur le bord de la route, je repense à ces immenses plaques de glaces qui recouvraient l’asphalte. Et je revois, revis, chaque petit moment de panique — de la prise de conscience que j’allais le percuter, jusqu’a cette interminable journée au poste de police russe.
Et pourtant, j’ai décidé de repartir, encore une fois à moto, encore une fois en hiver. Je suis fou. Tellement fou que je n’arrive pas à accepter que mes peurs puissent me freiner. Ça sonne dans ma tête comme une évidence : nos peurs sont nos principaux freins, la plupart du temps à nos projets, à nos sentiments et à notre créativité.
J’essaye depuis très longtemps de vivre en affrontant mes peurs. Je pense que faire face à ses peurs est quelque chose d’essentiel, et un extraordinaire moteur pour s’améliorer. Il n’est pas ici question de foncer tête baisser sans les regarder, mais plutôt de surpasser nos traumatismes pour les transformer en réussites, puis en fiertés.
Cette année je suis reparti à moto, en hiver, affronter la neige et mes peurs, avec de la prudence en plus et de la fierté en récompense.
1 commentaire
Bon courage pour ton voyage, c’est passionnant de pouvoir suivre tes aventures