Remi Chapeaublanc | Photographer

#GoToScotland ou Pourquoi j’aime tant voyager à moto

#GoToScotland

Heure du départ. Le bourdonnement sourd et régulier des pots d’échappement — moteur au ralenti — résonne dans mon crâne comme les berceuses de mon enfance. Je léve les yeux — Milmoto déjà frémis d’impatience entre mes jambes — et je me dis que c’est pour ça que j’aime tant voyager à moto.

#GoToScotland

Contrairement à la voiture, au train, ou à l’avion, je suis en contact direct avec mon environnment lorsque je voyage à moto. Enfermé dans une boite métallique, regardant le paysage défiler comme sur un écran de télévision, ce mode de voyage est aux antipodes de l’immersion que je vis à moto, le visage fouetté par le vent, en contact direct avec les odeurs, la température, l’humidité, à la merci de la pluie, des bourrasques de vent, réchauffé par le moindre rayon de soleil. J’y ressens tout de manière plus intense.

#GoToScotland

Voyager à moto, c’est choisir à quelle vitesse je veux découvrir ma route. De la courte balade aux arrêts rythmés par mes envies de photos, à la longue étape – parfois jusqu’à 900 km – m’amenant d’un bout à l’autre du continent en seulement quelques jours, je choisis le rythme qui me correspond, adaptant ma vitesse aux envies, aux impératifs et à la découverte que mon corps me réclame.

#GoToScotland

Avec seulement 74 cm de large et 188 kg propulsée par 60 chevaux, Milmoto ne recule devant rien. A l’assaut de petits sentiers boueux et caillouteux, elle a atteint des sommets que je n’aurais jamais envisagé gravir à vélo ou en 4×4. Sa souplesse et son agilité ne l’empêchent pas de dérouler les interminables kilomètres à 130 km/h sur l’autoroute. Je me demande encore si j’aurais pû trouver une compagne plus polyvalente (et avec autant de classe !).

#GoToScotland

Lorsque je voyage à moto, j’emmène tout ce dont j’ai besoin, et ne laisse jamais aucune trace derrière moi. Je me sens libre et nomade ; l’enseignement mongol n’y est probablement pas pour rien. Totalement autonome, je n’ai besoin de me ravitailler qu’en essence et en nourriture tous les deux jours. Cette sensation de liberté me parait tellement salvatrice dans un monde où nos obligations tendent à nous enfermer et nous contraindre, que je ne l’échangerais pour rien au monde.

#GoToScotland

En selle, je ne suis dépendant de personne et d’aucun horaire. Heure de départ, d’arrivée, destination, je ne dépends — et ne suis responsable — que de la mécanique de Milmoto, elle-même dépendante de l’attention que je lui porte. La boucle est bouclée : elle sera encore capable de faire 2 fois le tour du monde si j’entretiens bien cette moto purement mécanique, 0% électronique. Et sachant qu’aujourd’hui je suis capable de réparer 90% de ses pannes, mon indépendance augmente proportionnellement à mes compétences et ma responsabilité envers Milmoto, qui ne cessent de grandir. Parfait, j’aime être responsable, compétent et indépendant.

#GoToScotland

VOILA

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POURQUOI

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J’AIME TANT

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VOYAGER

#GoToScotland

A MOTO.

5 commentaires

Tout est dit. Et joliment.
Pour ma part, je vois dans la marche ce moyen absolu de s’affranchir de tout ce qui nous lie ici bas. Indépendance totale, discrétion parfaite, ouverture au monde intégrale, coût nul, trace sur l’environnement inexistante – si ce ne sont les empreintes de pied. Nous sommes nés pour marcher. Si vous perdez un jour la foi dans le mécanique, n’oubliez pas que les chaussures que vous enfilez chaque matin peuvent vous emmener partout où votre imagination l’entend.

Écrit par Roulou, il y a 10 ans Répondre

Très bel article ! Ça enrichi les photos d’Instagram.

Écrit par buz, il y a 10 ans Répondre

Où comment avoir envie de tout plaquer et de partir loin..!

Écrit par Rémy, il y a 10 ans Répondre

Il ne te reste plus qu’à sortir ton Hasselblad pour plus de cohérence encore ;)

Écrit par Frédéric Champion, il y a 10 ans Répondre

Une belle manière d’exprimer ces choses que je ressens intensément depuis ma première mobylette à vitesse, il y a plus de quarante ans…….Rien ne symbolise autant la liberté à mes yeux, que ma bécane chargée, et prête à prendre la route pour un coin perdu des Cévennes, le sud du Portugal ou un tour en Bretagne.
Bravo pour les superbes photos aussi !

Écrit par Francesco, il y a 10 ans Répondre

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