A chaque fou sa marotte
C’est le bon Furetière qui disait : "A chaque fou sa marotte"… Le mot venait du dialecte normand et qualifiait une petit fille – à l’origine appellée Marie. Peu à peu, la marotte commeça à désigner une espèce de sceptre surmonté d’une tête coiffée d’un capuchon multicolore à grelots qui devint l’attribut de la folie.
Charles V Le Sage (1337-1380), tout en combattant les jacqueries et les routiers, se montra bâtisseur et amateur de belles choses ; pour se distraire de ses tâches, il décida de s’attacher les services d’un bouffon, personnage petit, contrefait, laid, mais à l’esprit vif, jamais à court de plaisanteries.
Le fou sut distraire le roi, tant par ses pitreries que par les vérités qu’il distillait. Or ce personnage avait pour attribut une marotte ; ses successeurs maintinrent la tradition, y compris Le Fleurial, plus connu sous le nom de Triboulet, être difforme né à Blois, que Louis XII prit en pitié et qui sut aussi donner de belles réparties à François Ier. Plus tard il inspirera Victor Hugo.
Alors, à chaque fou sa marotte, c’est à dire, à chacun sa manie…
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Cachez se sein que je ne saurai voir.