Fiches pratiques
Fiche pratique : L’art culinaire népalais
Autant le dire tout de suite, si vous êtes des amateurs de la cuisine française, la cuisine népalaise vous paraitra plutôt pauvre… et très épicée !
Le Dal Bhat (plat national) constitue le repas quotidien des népalais ; mangé généralement le matin et le soir, pour les 2 repas de la journée. Petit détail qui a son importance, c’est le seul plat qui est servi à volonté où que vous soyez.
“24h Dal Bhat powered” (vu sur un tee-shirt en montagne)
“Two Dal Bhat per day keep the doctor away” (proverbe local)
La base du plat est composée d’une bonne plâtré de riz blanc, avec un bol de soupe de lentille. Le reste du plat sera fait en fonction des légumes de saison, de l’hygronométrie ambiante et de l’âge de la cuisinière.
C’est justement les accompagnements qui font tout l’intérêt de ce plat : vous ne mangerez jamais deux fois le même Dal Bhat. Attendez-vous à des pommes de terre, des épinards, des tomates, voir même parfois des œufs ou quelques morceaux de poulets.
Manger le Dal Bhat avec les mains demande un petit entrainement – pour nous occidentaux – pourtant la technique est assez simple :
- Ramollir le riz avec la soupe de lentille
- Joindre ses doigts en forme de cuillère
- Ramasser un peu de riz imbibé de soupe
- Placer le pouce derrière la “portion”
- Porter le bout des doigts à la bouche
- Pousser le riz avec le pouce
- Reprendre à l’étape 2 jusqu’a ce qu’il n’y ait plus de riz
Quand vous aurez fait une overdose de Dal Bhat, il y a tout de même quelques spécialités locales pour vous rassasier :
- Chapati : petits pains plats, que l’on peut manger avec des œufs ou du miel par exemple
- Tibetan Bread : pain sucré frit dans l’huile, avec la consistance d’un beignet
- Chowmen : nouilles sautées, à la façon “chinoise”
- Samossa : à la façon “indienne”, c’est-à-dire à la pomme de terre (parfois très épicé)
- Pakoda : beignets en tout genre, au poisson, aux légumes, voir même au fromage
- Kari : soupe de pois, servi généralement avec un pain frit dans l’huile
- MoMo : raviolis cuits à la vapeur, à la façon “chinoise”
- Spring Roll : sorte de “tortillas” façon « népalaise »
Comme vous aurez pu le voir, on a rapidement fait le tour de la carte “classique”, mais Katmandou et Pokara regorgent de très bonnes cuisines étrangères, c’est l’occasion de manger Thaï, Indien, etc.
Une vidéo de la préparation d’un petit déjeuner, des chapatis accompagnés de pomme de terre :
Fiche pratique : Que mettre dans votre sac à dos ?
Rappelez-vous d’une règle : ne prendre que le nécessaire, mais ne rien oublier d’essentiel.
Et c’est en voyageant un peu qu’on s’aperçoit que le “nécessaire” est extrêmement variable suivant les cultures. Du sâdhu qui voyage avec un bâton et un unique vêtement, au trekkeur avec sa crème solaire et sa serviette en microfibre, il y en a pour tous les styles.
Je n’ai de leçon à donner à personne, surtout avec ma fâcheuse tendance à me sur-équiper. Mais voyager “light” n’a pas que des avantages pour le poids, sachez aussi que moins vous aurez d’équipement, plus les portes s’ouvriront pour rencontrer les gens. Donc si vous prenez beaucoup d’équipement avec vous, ne l’étalez pas, conseil d’ami.
LE SAC A DOS :
Si vous prévoyez de tout porter vous-même, ne partez qu’avec un bon sac de rando ; si vous prévoyez d’utiliser les services d’un porteur, prévoyez alors un petit sac à dos et un deuxième sac plus gros (type sac de sport ou sac marin, parfait pour les porteurs).
Ne prévoyez pas trop grand, un sac mal rempli peut s’avérer très inconfortable. J’ai pris pour ma part un sac de 70L, mais j’étais très chargé. Pour le poids, il est déconseillé de monter en montagne avec plus de 15Kg sur le dos – personnellement je suis monté à 5400m avec 24kg, ce n’est pas si infaisable que ça (avec un entrainement intensif de 2 mois tout de même).
La réglementation interdit aux porteurs de porter plus de 25kg, soyez vigilant pour aider à ce que soit respecté. Portant en général 2 à 3 sacs, prévoyez 10 à 12kg MAXIMUM pour le sac à lui donner. Assurez-vous par la même occasion, qu’il est correctement équipé pour la montagne et avec des chaussures.
Un rapide retour sur le sac que j’ai acheté, le Osprey Aether 60. Ce sac m’a plus que ravi, il m’a carrément épaté. Conseillé pour son confort et sa fabrication solide ; Osprey serait, parait-il, la marque qui réalise le plus d’études de portage. Maltraité, chargé à bloc, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur… il est comme neuf, tout en prenant vraiment soin de mon dos et mes épaules, merci.
LE DUVET, LA TENTE ET AUTRE MATÉRIEL DE CAMPING :
Je suis parti avec de quoi être totalement autonome (ayant pris jusqu’à de la nourriture lyophilisé), mais c’est loin d’être une obligation ! Globalement, la tente, ni rien de tout ça, n’est indispensable si vous restez sur des circuits “touristiques”.
Le sac de couchage est tout de même fortement recommandé, lorsque certaines “lodges” n’ont pas de couvertures. Si c’est l’hygiène qui vous inquiète, un sac à viande peut faire une très bonne alternative, moins encombrante. Si vous prévoyez de monter à plus de 3500m, attention à la température qui chute très vite (+3°C à 2500m et -15°C à 5000m au mois d’avril).
Si c’est un choix pour économiser de l’argent en montagne, privilégiez plutôt de quoi vous nourrir, que de quoi dormir ! Les logements ne coûtent quasiment rien, alors que la nourriture (acheminé à dos de porteur) est hors de prix.
LES CHAUSSURES :
Si il y a une partie à ne pas négliger dans la préparation, c’est bien les chaussures. J’en ai en partie fait les frais, avec les conseils un peu foireux d’un vendeur. Quoi qu’il en soit, privilégiez en priorité le confort et l’imperméabilité. Si vous partez en montagne, une bonne tenue de la cheville est grandement conseillée, vu l’état chaotique de certains sentiers. Si vous savez que vous allez rencontrer de la neige (Tilicho Lake, Thorung La, etc.), des chaussures montantes, imperméables et bien résistantes sont indispensables… voir même équipés de guêtres et de crampons si vous comptez y marcher un moment.
J’étais ravi du choix de mes chaussures, les Salomon Mega Trek 6, avant que je m’aperçoive que les 3 pointures supplémentaires que le vendeur m’a fait prendre – en insistant sur le fait qu’il ne fallait “absolument pas” que je sente le bout de la chaussure – étaient certes très confortables en utilisation classique, mais me faisaient glisser dans le fond de la chaussure sur les descentes abruptes… Résultat, j’ai des ongles en mauvais état et des ampoules sur le bout des doigts de pieds. Par contre, rien à dire sur la solidité ou l’imperméabilité, que j’ai mise à rude épreuve dans la neige ou bien à moto.
LES VÊTEMENTS :
Le problème du Népal, c’est qu’il y a des différences de températures énormes sur de très courtes distances, principalement dû à l’altitude. Je suis passé des 35°C de Pokara, aux -15°C de Thorung La, en quelques jours. Là encore, la carte de la polyvalence est très utile et la technique des couches (ou technique de l’oignon) indispensable.
Pour faire simple, voici ce que j’avais pris pour tenir 3 mois, dans toutes les conditions :
- une doudoune en duvet (très compressible, ultra léger)
- une veste technique (légère, imperméable, coupe vent)
- une polaire + une micro-polaire
- un pantalon en toile avec jambes dé-zippables
- un pantalon chaud et imperméable, type “ski de rando”
- une casquette + un col en polaire (qui se transforme en bonnet en 2sec)
- une paire de gants de montagne + des sous gants en soie.
- 3 ensembles de sous vêtements (à séchage rapide de préférence)
- caleçon sans couture + tee-shirt manche courte + chaussettes légères
- collant synthétique + tee-shirt manche longue + chaussettes techniques
- collant et tee-shirt très chaud en laine + chaussettes ski
LE PETIT MATÉRIEL DIVERS (ET INDISPENSABLE)
- Des lunettes de glacier indice 3 ou 4 (indispensables à partir de 3500m)
- Une boussole et une bonne carte de la région
- Un briquet + une petite boite d’allumette
- Un couteau ou une pince multifonction (perso je prends toujours les deux)
- Une lampe frontale + un jeu de piles d’avance
- Un stylo et un carnet
- Une cordelette + un mousqueton (je ne compte plus les services que ça m’a rendu)
- Un rouleau de gros adhésif, de type gaffer (permet de réparer tout et n’importe quoi)
Bien que toute cette liste soit assez universelle, je terminerais par un conseil assez spécifique au Népal : si vous prenez de l’équipement électronique, comme un appareil photo, un ordinateur portable ou un baladeur… pensez à prendre suffisamment de batteries, l’électricité étant une denrée rare et très aléatoire.