Katmandou
En route pour un mini-treck de 3 jours
Katmandou n’est pas une ville qui me botte particulièrement, trop bruyante, trop de monde, trop polluée…
Le fameux colis en provenance du Japon étant déjà sur la route, il me fallait encore attendre 5 jours ici pour le recevoir. L’expérience de la première excursion, bien qu’un peu difficile, me donna envie de renouveler l’aventure. Me voici parti pour Sundarijal, sur les pistes du treck d’Helambu !
J’y ai encore croisé une école, une petite école de montagne avec une seule classe. Toujours très intéressant de discuter avec l’institutrice, mais pour elle encore bien trop peu d’élèves sont scolarisés, surtout dans les petits villages.
Sac à dos plus léger, corps un peu mieux préparé, tente et matériel autonome pour faire low-budget. Et bien ça ne m’a pas empêché d’en chier un max. Montés et descentes très abruptes (environ 1500m de dénivelé) sur tous type de chemins. Autant vous dire que dès que j’ai trouvé un endroit sympa pour poser ma tente, je n’ai pas réfléchi longtemps.
T’a vu Ruben, j’ai pas oublié tes conseils… ou du moins je m’en suis souvenu sur place. Bâtons de marche home-made, toujours très pratique ce Leatherman.
Le montage et le démontage de la tente m’a valu la curiosité et l’excitation de tous les enfants du village. Deux d’entre eux ont même insisté pour la plier avec moi.
Quelques portraits à la Holi de Katmandou
Le tout fait au 20mm, on est “dans” la fête ou on y est pas !
La recette pour faire une bonne Holi Purnima
Premièrement, il vous faut un jour férié, de préférence un jour de pleine lune.
Ensuite, vous devez trouver des enfants (ou de très grands enfants) qui veulent faire la fête.
Puis pas mal de points d’eau, stratégiquement placés dans la ville.
Quelques dealers de couleurs, vives de préférences les couleurs.
Vous mélangez le tout au shaker. Rajoutez un bol de musique si ça manque d’assaisonnement.
Et vous devriez obtenir quelque chose comme ça…
Sacrifices pour la déesse Kali
Hier après-midi, sur un coup de tête, je décide de prendre le local-bus pour Pharping, afin de pouvoir dormir sur place et assister ce matin aux aurores, aux fameux sacrifices de Dakshin Kali.
Boucs et coqs sont égorgés puis décapités pour cette déesse assoiffé de sang. Ça se fait tous les samedis matins, et en famille s’il vous plait !
J’avais lu que les touristes n’étaient pas admis dans le temple, j’y ai été invité et même autorisé à y faire des photos. Je vous épargnerais ça, vraiment. J’en ai eu encore mal au cœur rien qu’en les triant.
Le peu de ferveur religieuse dans le geste des bourreaux (écouteurs d’ipod dans les oreilles) et le travail à la chaine si bien orchestré, a fini de m’écœurer pour de bon.
Je suis allé finir ma matinée dans un monastère bouddhiste, de quoi décompresser dans le calme et la sérénité.
Aller et retour sur le toi du local-bus, je me suis mangé une bonne dizaine de bombe à eau, normal demain c’est Holly. Je m’y prépare activement, à la guerre comme à la guerre !
Bienvenu chez Santos
Suite de la petite excursion à Nagarkot, après le levé de soleil, l’école qui surgit de nulle part, me voici arrivé au temple de Sangu Narayan (magnifique d’ailleurs).
Traditionnellement, je me pose et un pseudo-guide vient me voir pour essayer de me proposer ses services. Je dis non tout de suite – je déteste cette attitude, si j’ai besoin d’un guide je sais où en trouver. Mais il s’installe, commence à discuter avec moi. Je lui dis que je voyage avec un minimum d’argent, et que je ne sais même pas si j’aurai assez d’argent pour prendre le bus pour Katmandou, il ne faut donc pas trop que je tarde, si je veux en faire un maximum à pied.
Et là, spontanément, il me dit qu’il aime les gens qui voyagent sans argent, alors je pourrais rester dormir ici et manger avec sa famille ? Comme ça je repartirais demain en pleine forme. J’hésite… et puis pourquoi pas ?
Je passe la fin d’après midi au Temple avec lui, puis là soirée chez lui dans son village natal, avec sa femme et ses enfants.
Je mange avec eux, cuisine végétarienne (la viande est trop chère), pour la première fois rien qu’avec les doigts (j’ai encore des progrès à faire, j’en ai foutu partout), je discute de ses projets…
La soirée se termine sur une partie de “Goats and Tigers” avec son fils. (erratum, j’avais marqué Ghosts au lieu de Goats, erreur corrigé)
La journée du lendemain fut inoubliable, mais je la garderais pour moi. J’en ai pleuré des larmes de sang, sauf que là ce n’était pas au sens figuré.
Boussole save my life
Et me voici en direction de Sangu Narayan, suite de l’excursion pour voir le levé de soleil depuis Nagarkot. Levé à 5h (ceux qui me connaissent savent qu’il est là le véritable exploit) pour ne pas louper une miette de la brume mélangé au soleil ; j’étais prêt à repartir avec mon sac de 20kg sur le dos à 9h.
Pourquoi être parti avec 20kg alors que je ne restais que 2 jours ? Et bien tout simplement pour tester ma capacité à tenir la charge. Sincèrement, j’en ai vraiment chié…. mais c’est “faisable”. C’est ça aussi de ne pas faire de sport pendant l’année…
Je ne suis pas trop du genre à demander ma route (masculin complexe inside), mais on perd vite cette mauvaise habitude lorsque se tromper de route peux représenter jusqu’à 30min de souffrance supplémentaire.
Avant de continuer mon récit, je vais me faire 2 petites notes pour plus tard :
– Un népalais qui parle anglais ne sait pas forcément lire une carte.
– Un népalais qui dit savoir lire une carte… ne sait pas forcément lire une carte.
Je me disais aussi que c’était étrange d’avoir avancé aussi vite… mais bon, on fait confiance aux locaux, hein ? Après 20 minutes de marche sur un chemin qui descendant lentement (alors que ma carte indiquait une légère montée… bizarre) j’ai préféré faire quelques vérifications d’azimute avec ma boussole.
Effectivement, je n’étais absolument pas là où le mec m’avait indiqué et le chemin qu’il m’avait conseillé ne menait… nulle part (sur ma carte du moins).
Au lieu de faire demi-tour, je prie un autre petit chemin, qui devait en théorie me ramener sur la route que je suivais initialement. Et là, Oh surprise ! Je tombe sur une école de village.
Invité par le directeur, il me présente à toutes les classes, m’invite à boire le thé (oui oui, au beurre de Yack) et tape la discute pour savoir ce que je pense de son école. Un petit moment magique, reposant et inespéré.
Je reprie ma route, le sourire aux lèvres, prêt à affronter les chemins avec mes 4 ampoules.
Ici ce ne sont pas les flics qui font des barrages routiers…
… mais les enfants de la rue, avec une simple cordelette !
Impossible de franchir cette corde sans donner un droit de passage, qui s’élève à ce que vous aurez réussis à négocier. Si vous essayez de franchir cette corde sans leur approbation, vous vous exposez à marcher avec 2 enfants accrochés à chaque pied.
Ce qui me laisse perplexe, c’est que ce sont les locaux qui donnent plus que les touristes… ça donne matière à réfléchir. D’ailleurs j’ai bien l’intention d’écrire un post sur ce que je pense de ça.
Les népalais sont des Geek
Voici deux petites surprises que j’ai trouvées ici, qui m’ont fait plus que sourire.
Et oui, eux aussi adorent les (homemade) lolcats.
WTF ? Katmandou se fait aussi envahir ?
Sans parler qu’on trouve du Wifi plus facilement que de l’électricité… allez comprendre pourquoi.