Remi Chapeaublanc | Photographer

Avatar, Népal

Expédition jusqu’au Tilicho Lake

Ce qui est génial avec ce voyage, c’est que je ne sais jamais à quoi m’attendre. Certes c’est pour ça que je suis venu jusqu’ici vous me direz-vous, mais ça fonctionne vraiment à merveille.

Je n’aurais jamais pensé que ce simple trek se transformerait en expédition, digne du mauvais film “Vertical Limite” (sans les effets spéciaux, c’est tout de même moins impressionnant).

Le trek se transforme en expedition

Le trek se transforme en expedition

De la caillasse, de la neige (plein), des crevasses, une ascension de 4150m à 5070m en 3h30, de l’eau gelé dans la gourde et un cadeau si magnifique à l’arrivée – le lac le plus haut du monde – the Tilicho Lake.

Le trek se transforme en expedition-2

Le trek se transforme en expedition-2

J’ai au final fait l’ascension deux fois, juste pour refaire des photos. La première avait démarré trop tard (à cause de la cuite de Santos le soir d’avant) et donc le mauvais temps c’est installé avant qu’on arrive en haut. Je suis donc remonté le lendemain, mais cette fois-ci Santos – trop fatigué – a fait demi-tour à mi-chemin… J’ai terminé l’ascension avec deux allemandes, un peu risqué d’y aller tout seul.

La sensation d’être là-haut, est **. Un mélange de fierté, de peur et de doigts gelés au fond des gants.

Direction Tilicho Base Camp

Aujourd’hui nous avons quitté la route du trek, pour tenter d’aller voir le Tilicho Lake (4900m).

La route qui mène au camp de base, ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu. Santos n’étant pas un expert de la montagne et moi encore moins, nous nous sommes renseignés sur la difficulté de la route et du temps auprès de guides locaux.

Il y a deux chemins pour aller au camp de base, l’une courte mais qui passe par des zones d’éboulements de pierres et l’autre longue mais qui passe par un col de 4900m. Sachant que nous partions de 3500m, il était réellement impensable de faire subir à mon cerveau une différence d’altitude de 1400m. Pour rappel, le mal des montagne est mortel s’il n’est pas pris en charge assez rapidement ; 500m par jour étant la “dose” acceptable pour que le corps s’adapte au manque d’oxygène.

En route pour le Tilicho Base Camp

En route pour le Tilicho Base Camp

Nous avions le choix entre une route dangereuse et une route mortelle. Tout le monde nous a conseillé la route courte, qui passe par la zone d’avalanche, sachant que la météo se présentait bien.

Nous sommes donc partis pour 7h de marche, avec les sacs, le chien et de la nourriture pour la journée.

Lors de notre pause de midi, le vent commence à se lever, mais rien de très inquiétant pour le moment. Nous croisons d’ailleurs un groupe de 7 personnes qui partaient confiants par la même route que nous.

En route pour le Tilicho Base Camp-2

En route pour le Tilicho Base Camp-2

C’est finalement sur la route que nous les recroisons, après que 5 d’entre eux décident de rebrousser chemin. Un local nous dit que la route est bonne, nous décidons avec Santos de continuer.

Ce n’est qu’au milieu des gravières que nous prenons conscience de la puissance du vent. Mais ce n’est pas le vent le plus dangereux, mais les chutes de pierres qui viennent d’au-dessus de nos têtes.

Nous courrons à travers les éboulis, d’abris en abris, attendant que les rafales de vents se calment un peu, pour se relancer dans une course sans réel chemin. Le vent gifle nos visages avec du sable, juste pour nous rappeler qu’on n’est vraiment rien à côté de la montagne. Le sac, la fatigue, le manque d’oxygène, tout ça rajouté au stress… je dois avouer maintenant que ce n’était pas très safe.

En route pour le Tilicho Base Camp-3

En route pour le Tilicho Base Camp-3

Je crois que je n’ai vraiment eu peur, qu’après avoir traversé la zone dangereuse, en réalisant ce que nous venions de franchir. Santos ne faisait pas le malin non plus, en m’avouant qu’il avait les jambes qui en tremblaient encore.

Je suis complètement lessivé, du sable plein les cheveux, emmitouflé dans ma doudoune, en remerciant Emelie et Ingrid de m’avoir cousu des vêtements aussi chauds et réconfortants. Je vous écris du Tilicho Base Camp, 4150m d’altitude, il va faire froid cette nuit.

Nous avons passé les 3000m et adopté un chien

Faire un trek avec un népalais qui ne connait pas la route, un sac de 24kg et une chienne de 2 mois… des fois je me demande comment je fais pour me retrouver dans des situations pareilles, mais c’est pas très grave, je m’éclate **.

Encore un leve de soleil

Encore un leve de soleil

Nous venons de finir notre 4ème jour de marche et de franchir la barre des 3000m. C’est impressionnant de sentir à quel point le froid arrive vite. Hier soir nous avons campé dans la nature et la température est descendue jusqu’à 2°C alors que nous étions qu’à 2500m. Je crains le pire si on suit notre programme, avec une nuit prévue à 5000m.

Nous avons passé les 3000m et adopté un chien

Nous avons passé les 3000m et adopté un chien

Je vais vous confier l’un de mes secrets pour rencontrer les gens (je parle bien évidement des locaux), lorsque vous voyagez : passez autant de temps que possible dans les cuisines. C’est là que se joue une partie très importante de la vie sociale. Très peu de touristes osent s’y aventurer, s’ils savaient…

Nous avons passé les 3000m et adopté un chien-4

Nous avons passé les 3000m et adopté un chien-4

J’en profite pour vous présenter Dafphé, notre petite chienne de trek. J’étais vraiment pas chaud pour accepter ce présent, offert par la famille chez qui on a passé la soirée d’hier, mais Santos a insisté comme un enfant. Nous sommes repartis le ventre plein, complètement saoul et avec une chienne que j’ai baptisé du même nom que la montagne qui nous faisait face. Ce qui est sur, c’est que ça fait sourire les gens qu’on croise sur la route, moi moins, quand je pense qu’elle va devoir passer Thorung La avec nous.

En route pour le tour des Annapurnas

Le départ en montagne avait déjà été repoussé plusieurs fois par Santos, mais cette fois-ci il est bien arrivé sur Pokara (bon ok, à 5h du mat) pour partir avec moi sur l’un des treks les plus courus du Népal.

Je voulais partir plusieurs jours en haute montagne, déjà parce que je connais assez peu la montagne, mais aussi  parce que partir au Népal sans faire de trek, c’est un peu comme venir en France sans manger de fromage.

2 premiers jours du tour des Annapurnas

2 premiers jours du tour des Annapurnas

Les deux principaux intérêts de ce parcours, sont qu’on traverse une variété impressionnante de paysages et qu’on y grimpe jusqu’à 5416m (Thorung La, la passe la plus haute du monde).

2 premiers jours du tour des Annapurnas-4

2 premiers jours du tour des Annapurnas-4

Nous en sommes à 2 jours de marche, mise à part quelques classiques mal aux pieds ou aux mollets, pour le moment tout va bien. Avec Santos on alterne pour le gros et le petit sac (24 et 12kg environ), à chaque pause.

Il me sert plus d’assistant photo et de traducteur, que de guide. Il n’a fait qu’une seule fois ce circuit, et ne connait pas beaucoup plus la route que moi. Mais c’est toujours super intéressant d’avoir ses explications, autant sur la vie des gens que sur la faune et la flore.

2 premiers jours du tour des Annapurnas-3

2 premiers jours du tour des Annapurnas-3

Quelqu’un à dit que les paysages étaient magnifiques ?

Aujourd’hui, nous avons arrêté la marche plus tôt que prévu, pour se réfugier dans une maison trouvée sur la route, car un orage s’est levé. Ca promet surement de neiger là haut… :)

Je rentre le 7 mai et je cherche un(e) assistant(e)

Ca-y-est, je me suis enfin décidé à acheter mon billet de retour, et si je ne change pas (encore) d’avis d’ici là, j’arrive en France le vendredi 7 mai.

A mon retour, en plus de trouver un nouvel appartement (local photo, studio ou collocation), pas mal de nouveaux projets m’attendent. Je vais avoir une forêt de bouleaux à abattre, si quelqu’un connait un très bon bucheron je suis preneur.

Mise à part les jeux de mots à 150 roupies, je cherche réellement à embaucher quelqu’un, pour travailler avec moi sur ces différents projets, voici l’annonce :

Je cherche un(e) assistant(e) en communication, qui serait parfaitement à l’aise aussi bien à l’écrit, qu’à l’oral. (français et anglais souhaitable)

Les compétences recherchées sont : une rédaction impeccable, de l’organisation, de l’initiative et un très bon sens du relationnel.

Une expérience significative dans le milieu de la photo, de l’édition ou de l’art, serait un vrai plus.

Rémunération à l’heure, en fonction de l’expérience. Possibilité de télétravail. Entre 6 à 12h par semaine le premier mois, à réévaluer pour la suite. Horaires très flexibles, parfaitement compatible avec un autre travail, ou un stage de fin d’étude mal payé.

Toutes les propositions seront étudiées, envoyez-moi simplement un email expliquant pourquoi c’est VOUS que je dois embaucher.

contact [arobase] remichapeaublanc [point] com

Evidement, n’hésitez pas à faire tourner cette annonce autour de vous, je vous en remercie tous d’avance (ainsi que pour l’appartement sur Paris, on sait jamais).

Petite précision, la personne choisie pourra peu-être commencer à bosser avant même que je pose les pieds en France, j’ai déjà une grosse todo-liste.  =)

Quand je vous disais que les matins étaient magiques…

Voici à quel spectacle j’ai eu droit ce matin, en sortant de mon abri de montagne, trouvé la veille.

Quand je vous disais que les matins étaient magiques

Quand je vous disais que les matins étaient magiques

Il a plu cette nuit, le ciel était dégagé, levée de soleil au-dessus de l’Himalaya. A vôtre droite, vous pouvez apercevoir le lac de Pokara (sur lequel j’avais passé la journée en barque) et à votre gauche le début du massif des Annapurnas (8000m d’altitude).

N’ayant plus d’eau ni de nourritures depuis la vieille, il fallait bien que je bouge pour trouver de quoi me rassasier. Ma carte étant vraiment nul, je me suis dirigé en direction des premières maisons que j’apercevais au loin.

Quand je vous disais que les matins étaient magiques-2

Quand je vous disais que les matins étaient magiques-2

Je suis arrivé dans le village de Panchase Bhanjyang. Quelques maisons, et oh bonheur, une lodge (petit hôtel d’étape) qui faisait restaurant. Petit village paisible au milieu des montagnes, l’endroit parfait pour faire ses exercices de Yoga, non ?

Cette lodge avait justement une bonne carte de la région. Ni une ni deux, je la prends en photo pour le retour à Pokara, que j’ai entamé juste après un bref petit déjeuner et un remplissage de gourde.

Méa-culpa pour les porteurs

Dans un billet précédent, je disais que les hommes ne travaillent pas beaucoup, comparé aux femmes. Certes, je maintiens cette impression, sauf que…

Comme dans la plupart des populations, beaucoup de métiers réservés à un sexe. Et bien c’est le cas pour les porteurs, qui font un métier d’une rare bravoure. Ils sont de plus (en général) très mal équipés.

Ici, beaucoup de villages ne sont joignables que par des sentiers, aucun véhicule ne peut y monter. Tout y est alors acheminé à dos de porteurs, que ce soit la nourriture, des meubles ou même les matériaux de construction.

Mea-culpa pour les porteurs

Mea-culpa pour les porteurs

Attention, les sherpas ou Sherpas ne sont pas des porteurs. Porteur est un métier.

  • Les Sherpas sont une ethnie népalaise vivants dans les montagnes de l’Himalaya
  • Le sherpa dans une équipe de treck, est le second du guide, son assistant.
Mea-culpa pour les porteurs-2

Mea-culpa pour les porteurs-2

Aujourd’hui, des chemins, des escaliers à n’en plus finir et beaucoup de rencontres pour m’indiquer ma route. Et puis d’un coup, en début d’après midi, la brume est arrivée. Je comptais continuer ma route, mais le tonnerre grondant déjà, j’ai préféré m’arrêter dans un petit abri de montagne, pour y passer la nuit.

Je vous écris depuis ce petit abri, après avoir vécu un échec cuisant, dont je peine à me remettre. Je n’ai pas réussi à allumer mon feu… Je crois que c’est la première fois que je n’arrive pas, après 2h de tentatives, à allumer un feu. J’ai utilisé mon briquet au magnésium, un briquet à essence, et même par désespoir, les pages “Tibet” du guide du routard (que tous les tibétains et routards me pardonnent).

Heureusement que j’ai un très bon duvet de montagne, car je sens que je vais cailler cette nuit… =/

En route pour 3 jours dans la vallée de Pokara

De retour après mon séjour en moto à Bardia, j’ai dû faire face à un changement de planning important. Du coup je suis un peu bloqué à Pokara pour 4-5 jours.

J’en ai profité pour faire des lessives, m’avancer sur du boulot, mais je n’allais pas rester 5 jours sans bouger. Ce matin avant le levé du soleil, je suis parti sac sur le dos dans les montagnes environnantes.

En route pour 3 jours dans la vallée de Pokara

En route pour 3 jours dans la vallée de Pokara

En route pour une excursion improvisée. Je connais à peine les étapes, et ma carte de la région est vraiment à chier. Pas de soucis, mieux qu’une bonne carte : demander son chemin aux locaux. Bon certes, cette technique à une faille : lorsque vous vous retrouver à un croisement et qu’il n’y a personne à 5km à la ronde…

Du coup, je me suis un peu perdu et retrouvé dans des sentiers impraticables, voir plus de sentiers du tout parfois. J’ai dû couper à travers la forêt, en suivant ma boussole.

En route pour 3 jours dans la vallée de Pokara-2

En route pour 3 jours dans la vallée de Pokara-2

Je n’ai rencontré que très peu de gens durant cette journée de marche, frustrant pour moi qui aime faire du portrait… sans compter qu’en ce moment le temps est très chargé, on ne voit même pas le paysage.

Paye ta réputation !

Photos trouvées lors de ma visite du musée International de la Montagne, à Pokara :

paye ta reputation

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Voici la légende :

paye ta reputation-2

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Je comptais découvrir le Mustang à cheval

Sauf que j’ai pris une douche froide en apprenant que le premis de treck pour la région du Mustang, était de 500$ par personne, avec un minimum de 2 permis achetés.

Il me faudrait donc débourser plus que mon billet d’avion rien que pour avoir le droit d’accéder à cette région. J’avais pourtant repris les cours d’équitation avant de partir… mais non merci.

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