les chiens
Le tour du lac Khuvsgul en chiens de traîneaux
Comment décrire 9 jours passés sur le lac avec chacun ses chiens et son traîneau ? Difficile. J’avoue que je sèche, pour savoir comment partager cette expérience.
Il paraîtrait que faire du chien de traîneau, est l’une des 10 choses à faire au moins une fois dans sa vie avant de mourir. Je pense que c’est totalement n’importe quoi, car il y a au moins MILLE choses à faire MILLE fois dans sa vie au moins une fois avant de mourir ! Mais j’avoue que… faire du chien de traineau est une expérience à vivre absolument !
C’est à la fois un jeu d’enfant et très complexe. C’est à la fois reposant et très stressant par moments. C’est à la fois comme une évidence et totalement surnaturel en même temps.
Bref, ce fut une expérience magique : vivre 9 jours, avec 42 chiens, sur un lac gelé de 180 km de long, transportant avec nous tout ce qui nous était nécessaire. Les conditions de tournage étaient elles… pfiou… pas évidentes !
Sur cette glace – à la fois magnifique, calme et tellement inhospitalière – j’y ai aussi trouvé quelque chose, où plutôt j’y ai trouvé des réponses. Je ne peux pas en dire trop pour le moment, car j’ai mis tout cela en image pour en faire une nouvelle série photo. Un travail de reconstruction que j’attendais depuis 5 mois, que j’ai pu réaliser dans le plus grand des soulagements.
Paré au départ !
Les 3 jours de repos/tournage prennent fin, et ce n’est pas sans impatience que nous préparons le départ avec les chiens. L’objectif : traverser le lac Khuvsgul du sud au nord (180 km) en 4 jours, puis de redescendre (chargé de poissons) jusqu’à Hatgal, soit 9 jours sur la glace.
A l’heure où j’écris ces quelques lignes, nous sommes en train de préparer les traineaux, réfléchir aux fixations des caméras, rassembler les affaires, et pour ma part : contenir mon excitation.
J’avoue tout de même avoir un poil d’appréhension, car je vais devoir faire face à des conditions de prises de vues que je n’ai jamais encore testées, avec une marge de manoeuvre somme toute assez faible. Le froid, la glace, les chiens, l’absence d’électricité, la vitesse des traineaux… Bref, j’essaye de me rassurer en me disant que le matos ne m’a jamais lâché, que le physique devrait suivre aussi et que Joël est un musher hors pair.
L’excitation elle, outre le fait qu’on est au milieu de la Mongolie avec des chiens, provient surtout du fait que je suis en train de réaliser un véritable rêve de gosse.
Et je me dis, qui sait ? Peut-être qu’un jour ce sera une traversée du Groënland en solitaire ?