Journals
Mon fils est un sapin de Noël
(par le père)
A sa naissance on nous a dit qu’il aurait une vie de plante verte.
Je ne pouvais imaginer qu’il deviendrait un sapin de noël tout illuminé et chargé de merveilleuses surprises.
Mon père est un Sâdhu
Mon père c’est Philippe Chapeaublanc, né en France le 21/10/57, divorcé, 3 enfants.
Le Sâdhu est un homme, généralement père de famille ayant accompli ses devoirs familiaux et citoyens, qui décide d’abandonner toute attache matérielle pour faire dont du reste de sa vie à Dieu. Il part ainsi en perpétuel pélerinage avec pour seul vêtement un drap et un bâton. Le Sâdhu ne vit que de l’homone et de la bonté de dieu.
Mon père lui n’a pas tant abandonné, si ce n’est toute son ancienne vie. A la suite du divorce avec ma mère, ce comptable BCBG travaillant sur Paris, décide de tout plaquer. Il s’achète un camping-car, un lot de salopettes oranges et se laisse pousser les cheveux.
Aujourd’hui ce n’est pas à Dieu qu’il a confié sa vie, mais à la providence. Il est devenu maître confiturier de France. Il passe sont temps soit avec sa compagne à élaborer leurs confitures artisanales et à les vendre sur des marchés, soit à rénover leur château… d’eau.
D’ailleurs si vous voulez gouter à ses créations, il suffit de lui envoyer un email (an.cor [at] laposte.net) pour connaitre les saveurs du moment qu’il propose.
Ce voyage avec mon père fut un réel délice. Une expérience, une inversion des rôles, un apport mutuel et d’excellents souvenirs.
Naître et mourir à petit feu
(par le père)
J’ai abordé ce pays en vous adressant un billet choc. Aujourd’hui je peux vous conter sa grandeur et magnificences ; alors j’aurais aimé vous adresser ce soir un ticket chic.
Pour cette dernière journée nous avons flâné dans une citée sacrée au cours d’eau tranquille, mais en bas sur votre droite… des membres émergeaient des grands feus de bois.
Cinq jours a perdre à Katmandou ou Le treck du Chapeau Blanc
Votre vol est annulé ? Vous êtes allergiques aux klaxons du Népal ? Vous ne trouvez pas la plage de Katmandou ? En fait vous êtes un accro de la montagne, mais votre patron ne vous a accordé qu’une semaine de vacances !
Si vous consultez les agences de trek, vous aurez du mal à trouver un trek en haute montagne de moins de 8 jours (KTM -> KTM).
Voulant partir à la rencontre de la neige, mais en moins de 6 jours, nous avons composé notre propre trek, jusqu’alors introuvable dans les meilleurs guides.
1er jour
Katmandou -> Melamchi Pull Bazar (bus) – 5 à 6h
Le bus se prend au « Old Bus Park » de Katmandou. Présentez vous de bonne heure, car le trajet est long et les heures de départ aussi rares qu’aléatoires. Six heures de « local bus » et vos fesses s’en souviendront. (prévoir environ 150 rps.)
Melamchi -> Timbu (bus) – 2 à 3h – 1500m
Vous vous trouvez au milieu de nulle part, il ne vous reste qu’a crier à tout va « Timbu ! Timbu ! » pour qu’un népalais vous montre dans quel bus vous devez grimper. Si le temps est clément et que vous avez le coeur bien accroché, vous pouvez tenter de monter sur le toit du bus, la route est splendide. (prévoir environ 60 rps.)Vous trouverez à Timbu, une lodge rustique mais convenable. Commandez un Dal-Bhat et passez-y la nuit pour 400 rps.
2 ème jour
Timbu -> Tarkeghyang – 5 à 6h – 2550m
Votre première journée s’annonce comme une marche d’approche. Le chemin est large et sinueux, mais avec tout de même un dénivelé de 1000m à réaliser dans la journée.
Tarkeghyang, typique village Sherpa, est une arrivée des plus belles. Stupas, vieux temple boudhiste et maisons en pierres seront au rendez-vous. Je ne saurais que vous conseiller la première Lodge à votre gauche, juste après la première Stûpa. Le cadre, la nourriture et l’accueil sont fort agréables. (prévoir 200 rps. la chambre, 250 rps. le Dal-Bhat et 100 rps. la barre de Snickers)
Si vous n’arrivez pas trop tard visitez le village, il en vaut le coup d’oeil.
3 ème jour
Tarkeghyang -> Yangri Peak – 3 à 5h – 3750m
Pour optimiser cette ascension, je vous conseille vraiment de partir de très bonne heure (6h du matin, voir un peu plus tôt). En effet le temps se couvre très rapidement sur les hauteurs (généralement en fin de matinée). Même si le temps parait complètement clair le matin, en moins d’une heure les nuages peuvent s’installer ; vous ne verrez alors plus rien et l’ascension pourrait devenir dangereuse.
Le chemin se fait en deux étapes. La première de 600m aboutie à la Yangri Pass, d’où vous pourrez déjà admirer un paysage magnifique et une vieille « Tea House » en pierre. Si vous êtes fatigué, que le temps se gâte ou que des symptômes du mal des montagnes apparaissent, il est préférable d’en rester là ; ce sera déjà un bel exploit d’être monté pour admirer cette vue à 3150m.
La deuxième partie monte parfois de manière assez abrupte, sur les 600m restant qui vous séparent du sommet. La progression est plus physique que la précédente et peut devenir assez difficile en cas de neige. Autant vous le dire tout de suite, la récompense est largement à la hauteur de cet effort. La vue est des plus belles que j’ai pu admirer du Népal. L’ambiance surréaliste qu’il y règne, est sublimée par le caractère mystique de la Stûpa, trônant sur ce pic. Vous êtes cernés à 250° par les montagnes du Langtang (7246m) !
Yangri Peak -> Tarkeghyang – 2 à 3h – 2500m
Vous pouvez redescendre (du pic ou bien de la passe) à la népalaise (en courant) ou plus tranquillement. Prenez garde à ménager vos genoux, elle est tout de même longue, mais sans difficulté majeure.
Profitez de votre après midi pour vous reposer, prendre une douche et bronzer dans l’herbe des montagnes. Si vous vous sentez relativement en forme, rien ne vous empêche de gagner un jour en enchaînant sur l’étape du jour 4.
4 ème jour
Tarkeghyang -> Timbu – 3 à 4h – 1500m
Le retour est relativement facile. Vous connaissez la route, ça descend et vous avez maintenant un entrainement béton dans les pattes.
Si vous aviez choisi d’enchaîner le jour 3 et 4 (ce que nous avons fait) ne traînez pas, histoire d’arriver avant la nuit.
5 ème jour
Timbu -> Katmandou (bus) – 6 à 7h – 1300m
Le bus part très tôt (environ 6h du matin), mais vous enverra directement à Katmandou pour le début d’après-midi.
Enjoy !
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// CONSEILS
– Suivez les règles de sécurité, recommandations et matériel adéquate pour le trek en haute montagne.
– Si vous n’êtes pas sur de votre carte ou de votre orientation, vous pouvez embaucher un guide.
– De manière quasi-obligatoire, faites-vous accompagner si vous partez seul.
– Prenez avec vous 1L d’eau (par pers.) et buvez régulièrement, même si vous n’avez pas très soif.
– Si vous êtes parti sans guide, vous pourrez facilement trouver un accompagnateur à Tarkeghyang.
// MEFIANCE
Même si vous n’apercevez que très peu de neige vu du bas, c’est qu’il doit y en avoir beaucoup là-haut. Chaussures étanches, guêtres ou pantalon de ski deviennent quasi-obligatoires.
// MAL DES MONTAGNES
Le mal des montagnes est à prendre réellement au sérieux. Non pris en charge, il peut s’avérer mortel. Je vous encourage vivement à vous renseigner auprès de spécialistes.
Ce parcourt proposé comporte des étages de plus de 1000m de dénivelé, bien qu’à des altitudes modérées cela peut s’avérer dangereux pour certaines personnes.
En cas douleur à la tête, étourdissement et perte de l’équilibre, arrêtez-vous et buvez. Si les symptômes sont persistants, prenez du Diamox et redescendez immédiatement, avec un accompagnant !
// MISE EN GARDE
Nous ne prenons aucune commission sur ce trek, mais nous n’apportons aucune garantie non plus. Le trek du Chapeau Blanc est juste le partage d’une expérience personnelle, nous ne pourrions en aucun cas être tenus responsables de la non réussite de votre expédition ou des accidents survenus.
Retour et mémoire de montagne
De retour à Katmandou, nous avons laissé nos traces dans la montagne…
Les photos ainsi installées, seront réimprimées pour notre trekeur de la providence, dont l’avis de recherche est toujours d’actualité.
La bonté Divine
Après la pluie, en montagne, la neige.
La chèvre de Monsieur Seguin
(par le père)