Ce sentiment de déception que je connais bien
Hier soir était une dure soirée ; malgré ce couché de soleil radieux sur le Mékong, j’avais le moral dans les chaussettes.
La raison de cette baisse de moral est un sentiment que je connais maintenant trop bien : la déception des plans qui ne se déroulent pas comme je l’aimerais. Lorsqu’on part en voyage sans aucun planning mais que certains impératifs (administratifs ou professionnels) viennent s’y ajouter, ça complique toujours un peu les choses.
Pour des raisons professionnelles, je dois être à Luang Prabang dans 9 jours. Pour des raisons personnelles, nous avons acheté de merveilleuses petites Honda Win (soyons honnête, de piètres copies chinoises, mais soit). L’un dans l’autre il y a un souci dont je n’ai pris conscience qu’hier soir : avec notre 40 km/h de moyenne, nous ne serons jamais à Luang Prabang dans les temps (ou du moins le timing trop serré ne nous permettrait aucun répit ni imprévu).
De cette prise de conscience, s’en est suivi de longues discussions sur les concessions que nous étions prêt à faire pour atteindre notre objectif. Nous reprendrons donc la route dès demain matin, et nous revendrons très certainement nos petites motos à la prochaine grosse ville. La route vers le nord du Laos se fera surement par des bus de nuit, nous faisant gagner de précieux jours sur un timing devenu trop serré.
Je n’aime toujours pas ce sentiment de déception, que je connais trop bien ; celui qui nous oblige à faire des choix… Mais n’est-ce pas le prix à payer pour voyager sans planifier ? Si oui, alors je le paye volontiers.