Fiche pratique : Que mettre dans votre sac à dos ?
Rappelez-vous d’une règle : ne prendre que le nécessaire, mais ne rien oublier d’essentiel.
Et c’est en voyageant un peu qu’on s’aperçoit que le “nécessaire” est extrêmement variable suivant les cultures. Du sâdhu qui voyage avec un bâton et un unique vêtement, au trekkeur avec sa crème solaire et sa serviette en microfibre, il y en a pour tous les styles.
Je n’ai de leçon à donner à personne, surtout avec ma fâcheuse tendance à me sur-équiper. Mais voyager “light” n’a pas que des avantages pour le poids, sachez aussi que moins vous aurez d’équipement, plus les portes s’ouvriront pour rencontrer les gens. Donc si vous prenez beaucoup d’équipement avec vous, ne l’étalez pas, conseil d’ami.
LE SAC A DOS :
Si vous prévoyez de tout porter vous-même, ne partez qu’avec un bon sac de rando ; si vous prévoyez d’utiliser les services d’un porteur, prévoyez alors un petit sac à dos et un deuxième sac plus gros (type sac de sport ou sac marin, parfait pour les porteurs).
Ne prévoyez pas trop grand, un sac mal rempli peut s’avérer très inconfortable. J’ai pris pour ma part un sac de 70L, mais j’étais très chargé. Pour le poids, il est déconseillé de monter en montagne avec plus de 15Kg sur le dos – personnellement je suis monté à 5400m avec 24kg, ce n’est pas si infaisable que ça (avec un entrainement intensif de 2 mois tout de même).
La réglementation interdit aux porteurs de porter plus de 25kg, soyez vigilant pour aider à ce que soit respecté. Portant en général 2 à 3 sacs, prévoyez 10 à 12kg MAXIMUM pour le sac à lui donner. Assurez-vous par la même occasion, qu’il est correctement équipé pour la montagne et avec des chaussures.
Un rapide retour sur le sac que j’ai acheté, le Osprey Aether 60. Ce sac m’a plus que ravi, il m’a carrément épaté. Conseillé pour son confort et sa fabrication solide ; Osprey serait, parait-il, la marque qui réalise le plus d’études de portage. Maltraité, chargé à bloc, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur… il est comme neuf, tout en prenant vraiment soin de mon dos et mes épaules, merci.
LE DUVET, LA TENTE ET AUTRE MATÉRIEL DE CAMPING :
Je suis parti avec de quoi être totalement autonome (ayant pris jusqu’à de la nourriture lyophilisé), mais c’est loin d’être une obligation ! Globalement, la tente, ni rien de tout ça, n’est indispensable si vous restez sur des circuits “touristiques”.
Le sac de couchage est tout de même fortement recommandé, lorsque certaines “lodges” n’ont pas de couvertures. Si c’est l’hygiène qui vous inquiète, un sac à viande peut faire une très bonne alternative, moins encombrante. Si vous prévoyez de monter à plus de 3500m, attention à la température qui chute très vite (+3°C à 2500m et -15°C à 5000m au mois d’avril).
Si c’est un choix pour économiser de l’argent en montagne, privilégiez plutôt de quoi vous nourrir, que de quoi dormir ! Les logements ne coûtent quasiment rien, alors que la nourriture (acheminé à dos de porteur) est hors de prix.
LES CHAUSSURES :
Si il y a une partie à ne pas négliger dans la préparation, c’est bien les chaussures. J’en ai en partie fait les frais, avec les conseils un peu foireux d’un vendeur. Quoi qu’il en soit, privilégiez en priorité le confort et l’imperméabilité. Si vous partez en montagne, une bonne tenue de la cheville est grandement conseillée, vu l’état chaotique de certains sentiers. Si vous savez que vous allez rencontrer de la neige (Tilicho Lake, Thorung La, etc.), des chaussures montantes, imperméables et bien résistantes sont indispensables… voir même équipés de guêtres et de crampons si vous comptez y marcher un moment.
J’étais ravi du choix de mes chaussures, les Salomon Mega Trek 6, avant que je m’aperçoive que les 3 pointures supplémentaires que le vendeur m’a fait prendre – en insistant sur le fait qu’il ne fallait “absolument pas” que je sente le bout de la chaussure – étaient certes très confortables en utilisation classique, mais me faisaient glisser dans le fond de la chaussure sur les descentes abruptes… Résultat, j’ai des ongles en mauvais état et des ampoules sur le bout des doigts de pieds. Par contre, rien à dire sur la solidité ou l’imperméabilité, que j’ai mise à rude épreuve dans la neige ou bien à moto.
LES VÊTEMENTS :
Le problème du Népal, c’est qu’il y a des différences de températures énormes sur de très courtes distances, principalement dû à l’altitude. Je suis passé des 35°C de Pokara, aux -15°C de Thorung La, en quelques jours. Là encore, la carte de la polyvalence est très utile et la technique des couches (ou technique de l’oignon) indispensable.
Pour faire simple, voici ce que j’avais pris pour tenir 3 mois, dans toutes les conditions :
- une doudoune en duvet (très compressible, ultra léger)
- une veste technique (légère, imperméable, coupe vent)
- une polaire + une micro-polaire
- un pantalon en toile avec jambes dé-zippables
- un pantalon chaud et imperméable, type “ski de rando”
- une casquette + un col en polaire (qui se transforme en bonnet en 2sec)
- une paire de gants de montagne + des sous gants en soie.
- 3 ensembles de sous vêtements (à séchage rapide de préférence)
- caleçon sans couture + tee-shirt manche courte + chaussettes légères
- collant synthétique + tee-shirt manche longue + chaussettes techniques
- collant et tee-shirt très chaud en laine + chaussettes ski
LE PETIT MATÉRIEL DIVERS (ET INDISPENSABLE)
- Des lunettes de glacier indice 3 ou 4 (indispensables à partir de 3500m)
- Une boussole et une bonne carte de la région
- Un briquet + une petite boite d’allumette
- Un couteau ou une pince multifonction (perso je prends toujours les deux)
- Une lampe frontale + un jeu de piles d’avance
- Un stylo et un carnet
- Une cordelette + un mousqueton (je ne compte plus les services que ça m’a rendu)
- Un rouleau de gros adhésif, de type gaffer (permet de réparer tout et n’importe quoi)
Bien que toute cette liste soit assez universelle, je terminerais par un conseil assez spécifique au Népal : si vous prenez de l’équipement électronique, comme un appareil photo, un ordinateur portable ou un baladeur… pensez à prendre suffisamment de batteries, l’électricité étant une denrée rare et très aléatoire.
7 commentaires
Pour les chaussure je te plains grave parce que j’ai déjà connu ça et c’est une lennnnnnnnnte torture :/
Merci pour tes compte rendu, sa peux être très utile, j’espère qu’il y en aura d’autres.
Pour les chaussure je te plains grave parce que j’ai déjà connu ça et c’est une lennnnnnnnnte torture :/
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Duck tape mon amour :-)
je viens juste confirmer l´adage de remi qui dit qu´il faut juste prendre l´essentiel qd on part faire une grande rando. c´est pour cela que je pense qu´il n´est pas non plus primordial de prendre un sac à dos de 85 litres comme certains le font et qu´un de 60 litres peut faire aisément l´affaire.
l´une des grandes qualités d´un trekker c´est son sens de l´organisation et ranger son sac de manière ordrée permet souvent de mieux stabiliser son dos et ses hanches. après l´avantage que peu procurer des poches centrales et latérales est un atout à prendre en compte.
le mien c´est un TATONKA Great Escape 60 litres
http://www.idealo.fr/prix/707005/tatonka-great-escape-60.html
son système de ceinture et de bretelles est très pratique.
je sais qu´il existe des modèles sans doute mieux que celui-ci mais j´en avais entendu parler par un pote allemand à moi qui m´avait conseillé ce modèle.
bonne rando à vous dans les semaines et mois à venir !
Okaai , merci poour les renseignement bisous
Voilà un petit coucou pour vous dire que je pars à l’aventure d’ici 2 semaines. Donc évidemment je prépare mon sac et je tiens aussi à ce que ce soit “propre” derrière moi après mon départ.
Mes proches sont là pour me soutenir, mais quelques idées ou quelques encouragements me feront du bien.