Remi Chapeaublanc | Photographer

Ingénierie du paradis

L’ingénierie du paradis (ou Paradise-Engineering) vise à créer la félicité perpétuelle par des modifications du cerveau humain.

La science pour abolir la souffrance, exalter le bonheur et l’humanisme

Des penseurs contemporains mettent en avant que la souffrance et nos instincts les plus immoraux et destructeurs n’existent que parce qu’ils ont procuré un avantage sélectif à nos gènes dans une évolution imparfaite et sans compassion – mais que l’humanité peut à présent prendre le contrôle de son psychisme pour le rendre plus humain, par la science.

Pour simplifier, ils pensent que les substrats biologiques remodelés de notre esprit permettront à l’homme du futur proche d’être sublimement heureux, animé d’une soif de vivre invincible, et pétri d’une humanité profonde – tout aussi spontanément qu’il est actuellement prédisposé à la souffrance, à l’ennui ou plus généralement à la tiédeur.

Les principaux moyens examinés pour ce paradise-engineering sont l’ingénierie génétique, la psychopharmacologie avancée sélective, et les neurosciences (ainsi que, dans un futur plus distant, les nanotechnologies.)

Les défenseurs de ce projet pensent que les obstacles qui s’y opposent sont idéologiques bien plus que technologiques, et que la norme de notre santé mentale tenue pour absolue est un héritage arbitraire et malheureux de notre passé darwinien.

Une technologie existante : le wireheading

Un ensemble d’expériences particulièrement frappantes ont été menées au moyen du wireheading. Il s’agit de stimulations électriques des zones du plaisir du cerveau humain. Les résultats obtenus incluaient fou-rires, sentiments amoureux, bien-être total, enthousiasme débordant, plaisirs sexuels (parfois décrits comme un orgasme surnaturellement prolongé). Le tout sans autre cause que la stimulation due à des électrodes, et apparemment sans accoutumance.

Le projet du paradise-engineering ne se limite bien-sûr pas à ces résultats spectaculaires mais sans raffinement, qui sont avancés comme une illustration supplémentaire de l’accessiblité de l’esprit humain à la science.

Suite de l’article…

Ingénierie du paradis

3 commentaires

Au final, nous ne sommes que des tas de molécules. A chaque fois que je lis un article comme celui ci (courrant sur neverfree.free.fr) je suis d’abord dégouté de rabaisser les sensations et sentiments à des objets biologiques ou physiques.

Généralement, je reviens quand même sur ma première pensée utopiquo-romantique pour me rendre à l’évidence que telle molécule régule des gènes qui vont produire des protéines qui vont elles mêmes régulés des voies métaboliques complètes tout ca pour qu’au final, on aime la glace au citron…

Tout ca pour dire que oui, le wireheadiing doit vraiment existé et surtout marché. Finalement, on fait des éléctro-encéphalogrammes : on mesure l’activité électrique générée dans le cerveau. A l’inverse on dot bien pouvoir stimulé des zones du cerveau pour générer des senssations.

Pour revenir au titre de la photo (dont la qualité est toujours aussi bonne, ca devient presque lassant :-P ), j’approuve le fait que nos gènes sont l’héritage de ceux de nos ancêtres et ont subis la pression de séléction. Par contre je ne vois pas l’intérêt d’avoir une humanité "sublimement heureuse". L’uniformité tend toujours vers des maximas/minimas locaux et rarement vers la "prefection" (alors maximum/minimum global). Et puis "sweet aint as sweet without the sour" (la douceur n’est jamais aussi douce sans l’acidité)..

(sinon, pas trop d’arcticle scientifique au sujet du wireheading, dommage)

Écrit par popeye, il y a 18 ans Répondre

Bravo Rémi pour cette photo magistralement orchestrée. Tu as su jouer sur les contrastes, le mouvement des personnages et du ciel face au statique de la grille, l’opposition et cohabitation des générations, même le ciel semble épouser les différents rythmes de chacun et surtout ce passage des personnages devant cette porte ouverte sur on ne sait quoi mais que chacun semble éviter. Belle photo et…belle méditation en perspective que nous propose cette image qui dépasse le simple visuel.

Écrit par Léo, il y a 18 ans Répondre

Peut-etre une bonne idée et surtout une bonne question. Cest marrant parce que la photo evoque le sport qui est pour moi un moyen de connaitre cet etat de bien-etre. J’arrive apres une sceance prolongé et intense (1h20 de cardio) a ressentire les effet legers de l’opium. Et j’ai commencé seulement il y a un an.
A part ca, connaitriez vous un medicament qui permettrait de procurer un leger etat d’euphorie sans trop d’accoutumance?

Écrit par Guillaume, il y a 16 ans Répondre

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