My Life
Vos musiques, mon voyage, des photos, tout ça tout ça…
Avant de partir, je vous avais proposé de participer à mon voyage, en me proposant des musiques que j’allais écouter là-bas.
Je pensais pouvoir vous offrir en contre-partie une photo prise pendant l’écoute… mais ce fut bien plus galère que prévu, voir carrément impossible à tenir. =/
Au final, vous avez été 24 à me proposer de la musique, alors que je n’ai posté pour ma part que 3 photos inédites. (non, arrêtez, ne me lancez pas de cailloux, sivouplé)
Donc voilà, je suis parti avant-hier matin faire quelques tirages, que je compte vous envoyez par la poste ! (je vous avais dit de ne pas me lancer de cailloux…)
Tous ceux qui m’ont proposé de la musique, recevront la leur directement dans leur boite aux lettres. Mais voilà, je ne savais pas lesquelles sélectionner, donc j’en ai imprimé pleins. Résultat, il m’en reste pas mal sur le bureau et ça me gêne pour travailler. Filez moi vos adresses dans les commentaires, j’envoie en aléatoire aux premiers lecteurs.
PS : je risque délaisser un peu cet endroit (mais je continuerais tout de même à publier quelques fiches pratiques), c’est maintenant sur mon blog perso que l’aventure continue !
PS2 : Quelqu’un connaitrait celui qui répond au doux pseudo « GLBI2R » ? Mec, si tu me lis, je n’ai ni ton adresse, ni ton mail.
Venir, partir, revenir, repartir
Je suis revenu du Népal, il y a déjà 2 mois, mais rien à faire cette envie de repartir ne me quitte pas.
Beaucoup me demandent si le retour a été dur ou douloureux. En réalité non, pas du tout, j’adore ma vie parisienne. Ce n’est pas le Népal en soit qui me manque, ni ma vie là-bas, mais le voyage, la découverte.
D’ailleurs, depuis que je suis rentré, je cours partout, des projets et des idées pleins les bras. J’aime cette vie.
Mais je n’aime pas me reposer sur l’acquis, j’ai besoin d’un perpétuel renouveau. Ce qui fait qu’en ce moment j’explore de nouveaux horizons, j’envisage mon travail photographique différemment, je change mes objectifs.
Et puis il faut que je vous le dise… je prépare un nouveau voyage, un livre, une expo, des articles, une série… J’aime cette vie.
Fiche pratique : L’art culinaire népalais
Autant le dire tout de suite, si vous êtes des amateurs de la cuisine française, la cuisine népalaise vous paraitra plutôt pauvre… et très épicée !
Le Dal Bhat (plat national) constitue le repas quotidien des népalais ; mangé généralement le matin et le soir, pour les 2 repas de la journée. Petit détail qui a son importance, c’est le seul plat qui est servi à volonté où que vous soyez.
“24h Dal Bhat powered” (vu sur un tee-shirt en montagne)
“Two Dal Bhat per day keep the doctor away” (proverbe local)
La base du plat est composée d’une bonne plâtré de riz blanc, avec un bol de soupe de lentille. Le reste du plat sera fait en fonction des légumes de saison, de l’hygronométrie ambiante et de l’âge de la cuisinière.
C’est justement les accompagnements qui font tout l’intérêt de ce plat : vous ne mangerez jamais deux fois le même Dal Bhat. Attendez-vous à des pommes de terre, des épinards, des tomates, voir même parfois des œufs ou quelques morceaux de poulets.
Manger le Dal Bhat avec les mains demande un petit entrainement – pour nous occidentaux – pourtant la technique est assez simple :
- Ramollir le riz avec la soupe de lentille
- Joindre ses doigts en forme de cuillère
- Ramasser un peu de riz imbibé de soupe
- Placer le pouce derrière la “portion”
- Porter le bout des doigts à la bouche
- Pousser le riz avec le pouce
- Reprendre à l’étape 2 jusqu’a ce qu’il n’y ait plus de riz
Quand vous aurez fait une overdose de Dal Bhat, il y a tout de même quelques spécialités locales pour vous rassasier :
- Chapati : petits pains plats, que l’on peut manger avec des œufs ou du miel par exemple
- Tibetan Bread : pain sucré frit dans l’huile, avec la consistance d’un beignet
- Chowmen : nouilles sautées, à la façon “chinoise”
- Samossa : à la façon “indienne”, c’est-à-dire à la pomme de terre (parfois très épicé)
- Pakoda : beignets en tout genre, au poisson, aux légumes, voir même au fromage
- Kari : soupe de pois, servi généralement avec un pain frit dans l’huile
- MoMo : raviolis cuits à la vapeur, à la façon “chinoise”
- Spring Roll : sorte de “tortillas” façon « népalaise »
Comme vous aurez pu le voir, on a rapidement fait le tour de la carte “classique”, mais Katmandou et Pokara regorgent de très bonnes cuisines étrangères, c’est l’occasion de manger Thaï, Indien, etc.
Une vidéo de la préparation d’un petit déjeuner, des chapatis accompagnés de pomme de terre :
Fiche pratique : Que mettre dans votre sac à dos ?
Rappelez-vous d’une règle : ne prendre que le nécessaire, mais ne rien oublier d’essentiel.
Et c’est en voyageant un peu qu’on s’aperçoit que le “nécessaire” est extrêmement variable suivant les cultures. Du sâdhu qui voyage avec un bâton et un unique vêtement, au trekkeur avec sa crème solaire et sa serviette en microfibre, il y en a pour tous les styles.
Je n’ai de leçon à donner à personne, surtout avec ma fâcheuse tendance à me sur-équiper. Mais voyager “light” n’a pas que des avantages pour le poids, sachez aussi que moins vous aurez d’équipement, plus les portes s’ouvriront pour rencontrer les gens. Donc si vous prenez beaucoup d’équipement avec vous, ne l’étalez pas, conseil d’ami.
LE SAC A DOS :
Si vous prévoyez de tout porter vous-même, ne partez qu’avec un bon sac de rando ; si vous prévoyez d’utiliser les services d’un porteur, prévoyez alors un petit sac à dos et un deuxième sac plus gros (type sac de sport ou sac marin, parfait pour les porteurs).
Ne prévoyez pas trop grand, un sac mal rempli peut s’avérer très inconfortable. J’ai pris pour ma part un sac de 70L, mais j’étais très chargé. Pour le poids, il est déconseillé de monter en montagne avec plus de 15Kg sur le dos – personnellement je suis monté à 5400m avec 24kg, ce n’est pas si infaisable que ça (avec un entrainement intensif de 2 mois tout de même).
La réglementation interdit aux porteurs de porter plus de 25kg, soyez vigilant pour aider à ce que soit respecté. Portant en général 2 à 3 sacs, prévoyez 10 à 12kg MAXIMUM pour le sac à lui donner. Assurez-vous par la même occasion, qu’il est correctement équipé pour la montagne et avec des chaussures.
Un rapide retour sur le sac que j’ai acheté, le Osprey Aether 60. Ce sac m’a plus que ravi, il m’a carrément épaté. Conseillé pour son confort et sa fabrication solide ; Osprey serait, parait-il, la marque qui réalise le plus d’études de portage. Maltraité, chargé à bloc, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur… il est comme neuf, tout en prenant vraiment soin de mon dos et mes épaules, merci.
LE DUVET, LA TENTE ET AUTRE MATÉRIEL DE CAMPING :
Je suis parti avec de quoi être totalement autonome (ayant pris jusqu’à de la nourriture lyophilisé), mais c’est loin d’être une obligation ! Globalement, la tente, ni rien de tout ça, n’est indispensable si vous restez sur des circuits “touristiques”.
Le sac de couchage est tout de même fortement recommandé, lorsque certaines “lodges” n’ont pas de couvertures. Si c’est l’hygiène qui vous inquiète, un sac à viande peut faire une très bonne alternative, moins encombrante. Si vous prévoyez de monter à plus de 3500m, attention à la température qui chute très vite (+3°C à 2500m et -15°C à 5000m au mois d’avril).
Si c’est un choix pour économiser de l’argent en montagne, privilégiez plutôt de quoi vous nourrir, que de quoi dormir ! Les logements ne coûtent quasiment rien, alors que la nourriture (acheminé à dos de porteur) est hors de prix.
LES CHAUSSURES :
Si il y a une partie à ne pas négliger dans la préparation, c’est bien les chaussures. J’en ai en partie fait les frais, avec les conseils un peu foireux d’un vendeur. Quoi qu’il en soit, privilégiez en priorité le confort et l’imperméabilité. Si vous partez en montagne, une bonne tenue de la cheville est grandement conseillée, vu l’état chaotique de certains sentiers. Si vous savez que vous allez rencontrer de la neige (Tilicho Lake, Thorung La, etc.), des chaussures montantes, imperméables et bien résistantes sont indispensables… voir même équipés de guêtres et de crampons si vous comptez y marcher un moment.
J’étais ravi du choix de mes chaussures, les Salomon Mega Trek 6, avant que je m’aperçoive que les 3 pointures supplémentaires que le vendeur m’a fait prendre – en insistant sur le fait qu’il ne fallait “absolument pas” que je sente le bout de la chaussure – étaient certes très confortables en utilisation classique, mais me faisaient glisser dans le fond de la chaussure sur les descentes abruptes… Résultat, j’ai des ongles en mauvais état et des ampoules sur le bout des doigts de pieds. Par contre, rien à dire sur la solidité ou l’imperméabilité, que j’ai mise à rude épreuve dans la neige ou bien à moto.
LES VÊTEMENTS :
Le problème du Népal, c’est qu’il y a des différences de températures énormes sur de très courtes distances, principalement dû à l’altitude. Je suis passé des 35°C de Pokara, aux -15°C de Thorung La, en quelques jours. Là encore, la carte de la polyvalence est très utile et la technique des couches (ou technique de l’oignon) indispensable.
Pour faire simple, voici ce que j’avais pris pour tenir 3 mois, dans toutes les conditions :
- une doudoune en duvet (très compressible, ultra léger)
- une veste technique (légère, imperméable, coupe vent)
- une polaire + une micro-polaire
- un pantalon en toile avec jambes dé-zippables
- un pantalon chaud et imperméable, type “ski de rando”
- une casquette + un col en polaire (qui se transforme en bonnet en 2sec)
- une paire de gants de montagne + des sous gants en soie.
- 3 ensembles de sous vêtements (à séchage rapide de préférence)
- caleçon sans couture + tee-shirt manche courte + chaussettes légères
- collant synthétique + tee-shirt manche longue + chaussettes techniques
- collant et tee-shirt très chaud en laine + chaussettes ski
LE PETIT MATÉRIEL DIVERS (ET INDISPENSABLE)
- Des lunettes de glacier indice 3 ou 4 (indispensables à partir de 3500m)
- Une boussole et une bonne carte de la région
- Un briquet + une petite boite d’allumette
- Un couteau ou une pince multifonction (perso je prends toujours les deux)
- Une lampe frontale + un jeu de piles d’avance
- Un stylo et un carnet
- Une cordelette + un mousqueton (je ne compte plus les services que ça m’a rendu)
- Un rouleau de gros adhésif, de type gaffer (permet de réparer tout et n’importe quoi)
Bien que toute cette liste soit assez universelle, je terminerais par un conseil assez spécifique au Népal : si vous prenez de l’équipement électronique, comme un appareil photo, un ordinateur portable ou un baladeur… pensez à prendre suffisamment de batteries, l’électricité étant une denrée rare et très aléatoire.
Partez au Népal et revenez… moche (ou changé du moins)
La veille du départ au Népal…
Et la veille du retour en France…
Montrer tête blanche
Depuis mon précédent billet sur le blog, je me suis reposé, j’ai profité et j’ai engloutie des tonnes de “Mix Fruit with Curd”. Mais pas que…
En réalité, j’ai surtout posé mon appareil photo et laissé mon ordinateur de côté, pour sauter de l’autre côté de la barrière… et me transformer en guide touristique.
Retour sur mes traces pour voir le pays autrement, réfléchir à ce qui a changé depuis 3 mois, redécouvrir Kathmandou, Pokara, Sarankot et j’en passe.
Une règle dit que l’ont a intégré quelque chose, à partir du moment où on arrive à l’expliquer et le transmettre clairement. J’ai donc tenté l’exercice, et transmettre ce que j’ai appris de ce pays, une partie de son histoire et la culture de ses habitants. Ce n’est pas à moi qu’il faudra demander si j’ai bien intégré tout ça, mais je l’aurais au moins fait avec passion et plaisir.
Pour cette dernière partie de mon voyage – alors que j’ai toujours voulu m’intégrer un maximum à la population locale – j’ai pour une fois remercié mes origines occidentales.
L’histoire politique du Népal n’étant pas des plus simple, je vous épargnerais les explications, mais une grève générale vient d’être décrété il y a quelques jours dans tout le pays. Fermeture de tous les commerces et services (ouverture autorisé entre 18 et 20h pour la survie des habitants) et surtout l’interdiction formelle de circuler à véhicule, exception faite pour les vélos. En d’autres mots : la vie des népalais est temporairement suspendu pour une durée indéterminée.
Ayant loué une moto pour aller dans les montagnes, jusqu’à Tatopani… et il fallait bien rentrer sur Pokara, puis sur Kathmandou pour le vol de retour. Le seul moyen pour revenir, a été de rouler au pas et de relever la visière du casque à chaque village et barrage de Police – tout en se faisant tout de même huer par certains locaux.
Merci ma barbe et mes yeux bleu…
Le saviez-vous ?
Il fait super beau ici… mais depuis 3 mois déjà. :)
La prostitution au Népal
J’ai classé cette note dans “Anecdotes”, j’en suis désolé, je n’avais pas prévu de catégorie “Catastrophes”.
Les différents guides touristiques, parlent d’une prostitution “discrète” mais présente, dont le touriste ne verra pas réellement l’existence. Le principal problème ici étant les népalaises qui partent se prostituer dans les bordels indiens et qui reviennent séropositives, tout en étant rejetés par leurs familles.
Dès mon arrivée déjà, l’un des nombreux rabatteurs de Katmandou m’a dit sans gènes :
Do you need, trecking guide ? Hash ? Young girl ?
Mais c’est hier soir, alors que je rentrais à mon hôtel vers 23h – petite précision, les népalais se couchent très tôt, Katmandou est désert comme une ville de western dès 22h – que j’ai été électrochoqué :
Un petit garçon, habillé correctement, d’environ 9-10 ans, s’avance vers moi avec un grand sourire. La rue est déserte, étrange sensation de voir ce garçon qui ne colle pas avec le décors, me dire avec un anglais parfaitement fluide :
Hello, do you want a special massage ?
…
Dernière excursion dans la vallée de Katmandou
Après le trek du tour des Annapurnas, me voici de retour à Katmandou pour quelques jours. J’en profite pour me faire une dernière excursion dans la vallée, plus au sud, jusqu’à Namo Bouddha. Mais ce retour à Katmandou me sert aussi et surtout à avoir des connexions internet (un peu) plus stable et pouvoir répondre aux nombreux emails accumulés.
Il me reste encore 2 semaines au Népal avant que mon visa ne se finisse. Mes différents projets et reportages touchent à leur fin, j’ai donc envie de garder ces 2 dernières semaines rien que pour moi. Le blog sera un peu moins mis à jour. D’ailleurs le blog ne prend pas fin à mon retour ! Je compte bien y publier quelques contre-rendus (financier, matériel, réflexions post-voyage et conseils) et pourquoi pas envisager une suite ?
Cette dernière excursion dans la vallée m’a fait du bien, et ne fait que confirmer ce que je pensais déjà : c’est en sortant des sentiers battus qu’on peux réellement rencontrer les gens.
Je ne sais pas si vous aviez remarqué, mais lors du trek dans les Annapurnas, très peu de portraits ont été publiés. Et pour cause, c’est un circuit très touristique ! Et donc, très compliqué d’y rencontrer “vraiment” les habitants de la région. Je ne me plaindrais pas, les paysages étaient eux au rendez-vous et c’était loin de me déplaire.
Prendre le temps, s’arrêter, discuter, partager un thé ou une simple gorgé d’eau. Voilà ce que j’aime plus que tout dans le voyage : les rencontres humaines. **
Lorsqu’il grêle ici, c’est pas pour déconner !
Une poignée de grêlons ramassés par terre…