My Life
Fin du trek et repos à Tatopani
Après avoir franchi Thorung La, changement de décors radical : ce sont les montagnes désertiques du Mustang qui ouvrent leurs portes. Splendide, mais abrupt.
Je n’aime pas les descentes ! Alors que Santos cours comme un lièvre, je m’applique à bien poser mes pieds sur chaque pierre. La différence, mise à part qu’il m’attend toujours en bas, c’est que lui a mal aux genoux maintenant… (vengeance mesquine ^_^ ).
Nous passons donc le 1er de l’an à Muktinath, ville célèbre pour ses temples hindouistes et bouddhistes, les plus hauts du monde (dans ce pays, tout est “le plus haut du monde”). Pour l’occasion de la nouvelle année, beaucoup de Sâdhus, Monks et Lamas. N’étant pas vraiment croyant, ne n’y suis pas toujours à l’aise.
Après Muktinath, vient Jomson, puis Tatopani…
Tatopani, c’est comment dire… la fin idéal pour un trek. Tatopani veut dire en népali “eau chaude”, et pour cause, l’eau sort du sol de façon tout à fait naturelle, à environ 80°C. C’est ici que les népalais viennent en cure, ou juste pour se relaxer. Je ne voudrais pas faire le malin, mais passer plus de 8h dans ces différents bains, c’est **.
Au Népal nous avons 3 religions…
Entendu au détour d’une conversation
Au Népal nous avons trois religions : l’hindouisme, le bouddhisme et le tourisme.
Oui c’est mignon, mais c’est surtout vrai. Une énorme partie de l’économie du Népal est basé sur le tourisme, dont les Français sont des acteurs majoritaires…
J’aime les messages dans la neige…
Lors du passage de Thorung La, j’ai dû prendre mon temps pour faire l’ascension avec le gros sac. Santos était beaucoup plus rapide que moi et s’amusait à me laisser des messages dans la neige, que je découvrais au fur et à mesure de mon passage.
Priceless.
Thorung-La pendant le nouvel an 2067
Ce n’était pas prévu au départ, mais notre planning a forcé le destin : nous avons passé Thorung La le matin de la nouvelle année népalaise. Nous sommes maintenant en 2067.
Pour l’étape de la passe, la plupart des guides conseillent de dormir à Thorung Phedi (4500m) et pour les plus courageux de monter jusqu’au High Camp (4900m). Ayant déjà été habitué à l’altitude avec la montée au Tilicho Lake, nous avons décidé avec Santos de monter jusqu’à la dernière lodge avant la passe, une petite maison isolée, située à 5070m d’altitude.
Nous étions les seuls, avec le gérant et le garçon de thé de la passe. Nous avons passé la soirée à jouer aux cartes, au gorum et aux Goats & Tigers ; pendant que la neige tombait.
-15°C dehors, une nuit emmitouflé dans 2 couches de vêtements en plus du duvet, départ à 6h du matin avec les porteurs. **
L’ascension fut longue, surtout à cause de mon sac de 24kg, alors qu’il est conseillé de ne pas porter plus de 12-13kg par personne (les porteurs sont chargés jusqu’à 50kg !!!). Mais après 1h30 de marche en mode ralenti, j’y suis arrivé… bien essoufflé.
Je ne pouvais pas couper à la traditionnelle photo devant la plaque… avant de prendre un thé et déguster la barre de mars (glacé), offerte par Santos pour fêter ça.
Expédition jusqu’au Tilicho Lake
Ce qui est génial avec ce voyage, c’est que je ne sais jamais à quoi m’attendre. Certes c’est pour ça que je suis venu jusqu’ici vous me direz-vous, mais ça fonctionne vraiment à merveille.
Je n’aurais jamais pensé que ce simple trek se transformerait en expédition, digne du mauvais film “Vertical Limite” (sans les effets spéciaux, c’est tout de même moins impressionnant).
De la caillasse, de la neige (plein), des crevasses, une ascension de 4150m à 5070m en 3h30, de l’eau gelé dans la gourde et un cadeau si magnifique à l’arrivée – le lac le plus haut du monde – the Tilicho Lake.
J’ai au final fait l’ascension deux fois, juste pour refaire des photos. La première avait démarré trop tard (à cause de la cuite de Santos le soir d’avant) et donc le mauvais temps c’est installé avant qu’on arrive en haut. Je suis donc remonté le lendemain, mais cette fois-ci Santos – trop fatigué – a fait demi-tour à mi-chemin… J’ai terminé l’ascension avec deux allemandes, un peu risqué d’y aller tout seul.
La sensation d’être là-haut, est **. Un mélange de fierté, de peur et de doigts gelés au fond des gants.
Direction Tilicho Base Camp
Aujourd’hui nous avons quitté la route du trek, pour tenter d’aller voir le Tilicho Lake (4900m).
La route qui mène au camp de base, ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu. Santos n’étant pas un expert de la montagne et moi encore moins, nous nous sommes renseignés sur la difficulté de la route et du temps auprès de guides locaux.
Il y a deux chemins pour aller au camp de base, l’une courte mais qui passe par des zones d’éboulements de pierres et l’autre longue mais qui passe par un col de 4900m. Sachant que nous partions de 3500m, il était réellement impensable de faire subir à mon cerveau une différence d’altitude de 1400m. Pour rappel, le mal des montagne est mortel s’il n’est pas pris en charge assez rapidement ; 500m par jour étant la “dose” acceptable pour que le corps s’adapte au manque d’oxygène.
Nous avions le choix entre une route dangereuse et une route mortelle. Tout le monde nous a conseillé la route courte, qui passe par la zone d’avalanche, sachant que la météo se présentait bien.
Nous sommes donc partis pour 7h de marche, avec les sacs, le chien et de la nourriture pour la journée.
Lors de notre pause de midi, le vent commence à se lever, mais rien de très inquiétant pour le moment. Nous croisons d’ailleurs un groupe de 7 personnes qui partaient confiants par la même route que nous.
C’est finalement sur la route que nous les recroisons, après que 5 d’entre eux décident de rebrousser chemin. Un local nous dit que la route est bonne, nous décidons avec Santos de continuer.
Ce n’est qu’au milieu des gravières que nous prenons conscience de la puissance du vent. Mais ce n’est pas le vent le plus dangereux, mais les chutes de pierres qui viennent d’au-dessus de nos têtes.
Nous courrons à travers les éboulis, d’abris en abris, attendant que les rafales de vents se calment un peu, pour se relancer dans une course sans réel chemin. Le vent gifle nos visages avec du sable, juste pour nous rappeler qu’on n’est vraiment rien à côté de la montagne. Le sac, la fatigue, le manque d’oxygène, tout ça rajouté au stress… je dois avouer maintenant que ce n’était pas très safe.
Je crois que je n’ai vraiment eu peur, qu’après avoir traversé la zone dangereuse, en réalisant ce que nous venions de franchir. Santos ne faisait pas le malin non plus, en m’avouant qu’il avait les jambes qui en tremblaient encore.
Je suis complètement lessivé, du sable plein les cheveux, emmitouflé dans ma doudoune, en remerciant Emelie et Ingrid de m’avoir cousu des vêtements aussi chauds et réconfortants. Je vous écris du Tilicho Base Camp, 4150m d’altitude, il va faire froid cette nuit.
Nous avons passé les 3000m et adopté un chien
Faire un trek avec un népalais qui ne connait pas la route, un sac de 24kg et une chienne de 2 mois… des fois je me demande comment je fais pour me retrouver dans des situations pareilles, mais c’est pas très grave, je m’éclate **.
Nous venons de finir notre 4ème jour de marche et de franchir la barre des 3000m. C’est impressionnant de sentir à quel point le froid arrive vite. Hier soir nous avons campé dans la nature et la température est descendue jusqu’à 2°C alors que nous étions qu’à 2500m. Je crains le pire si on suit notre programme, avec une nuit prévue à 5000m.
Je vais vous confier l’un de mes secrets pour rencontrer les gens (je parle bien évidement des locaux), lorsque vous voyagez : passez autant de temps que possible dans les cuisines. C’est là que se joue une partie très importante de la vie sociale. Très peu de touristes osent s’y aventurer, s’ils savaient…
J’en profite pour vous présenter Dafphé, notre petite chienne de trek. J’étais vraiment pas chaud pour accepter ce présent, offert par la famille chez qui on a passé la soirée d’hier, mais Santos a insisté comme un enfant. Nous sommes repartis le ventre plein, complètement saoul et avec une chienne que j’ai baptisé du même nom que la montagne qui nous faisait face. Ce qui est sur, c’est que ça fait sourire les gens qu’on croise sur la route, moi moins, quand je pense qu’elle va devoir passer Thorung La avec nous.
En route pour le tour des Annapurnas
Le départ en montagne avait déjà été repoussé plusieurs fois par Santos, mais cette fois-ci il est bien arrivé sur Pokara (bon ok, à 5h du mat) pour partir avec moi sur l’un des treks les plus courus du Népal.
Je voulais partir plusieurs jours en haute montagne, déjà parce que je connais assez peu la montagne, mais aussi parce que partir au Népal sans faire de trek, c’est un peu comme venir en France sans manger de fromage.
Les deux principaux intérêts de ce parcours, sont qu’on traverse une variété impressionnante de paysages et qu’on y grimpe jusqu’à 5416m (Thorung La, la passe la plus haute du monde).
Nous en sommes à 2 jours de marche, mise à part quelques classiques mal aux pieds ou aux mollets, pour le moment tout va bien. Avec Santos on alterne pour le gros et le petit sac (24 et 12kg environ), à chaque pause.
Il me sert plus d’assistant photo et de traducteur, que de guide. Il n’a fait qu’une seule fois ce circuit, et ne connait pas beaucoup plus la route que moi. Mais c’est toujours super intéressant d’avoir ses explications, autant sur la vie des gens que sur la faune et la flore.
Quelqu’un à dit que les paysages étaient magnifiques ?
Aujourd’hui, nous avons arrêté la marche plus tôt que prévu, pour se réfugier dans une maison trouvée sur la route, car un orage s’est levé. Ca promet surement de neiger là haut… :)
Je cherche un(e) assistant(e)
Bientôt de retour en France, je suis à la recherche d’un(e) assistant(e) en communication, pour travailler avec moi sur mes différents projets photos.
Vous trouverez l’annonce complète avec tous les détails, sur le site de mon reportage au Népal.
Je rentre le 7 mai et je cherche un(e) assistant(e)
Ca-y-est, je me suis enfin décidé à acheter mon billet de retour, et si je ne change pas (encore) d’avis d’ici là, j’arrive en France le vendredi 7 mai.
A mon retour, en plus de trouver un nouvel appartement (local photo, studio ou collocation), pas mal de nouveaux projets m’attendent. Je vais avoir une forêt de bouleaux à abattre, si quelqu’un connait un très bon bucheron je suis preneur.
Mise à part les jeux de mots à 150 roupies, je cherche réellement à embaucher quelqu’un, pour travailler avec moi sur ces différents projets, voici l’annonce :
Je cherche un(e) assistant(e) en communication, qui serait parfaitement à l’aise aussi bien à l’écrit, qu’à l’oral. (français et anglais souhaitable)
Les compétences recherchées sont : une rédaction impeccable, de l’organisation, de l’initiative et un très bon sens du relationnel.
Une expérience significative dans le milieu de la photo, de l’édition ou de l’art, serait un vrai plus.
Rémunération à l’heure, en fonction de l’expérience. Possibilité de télétravail. Entre 6 à 12h par semaine le premier mois, à réévaluer pour la suite. Horaires très flexibles, parfaitement compatible avec un autre travail, ou un stage de fin d’étude mal payé.
Toutes les propositions seront étudiées, envoyez-moi simplement un email expliquant pourquoi c’est VOUS que je dois embaucher.
contact [arobase] remichapeaublanc [point] com
Evidement, n’hésitez pas à faire tourner cette annonce autour de vous, je vous en remercie tous d’avance (ainsi que pour l’appartement sur Paris, on sait jamais).
Petite précision, la personne choisie pourra peu-être commencer à bosser avant même que je pose les pieds en France, j’ai déjà une grosse todo-liste. =)