My Life
Turista, je te hais (mais bon je t’attendais)
Imaginez-vous durant la nuit, toutes les 20 minutes, vous lever avec peine (votre corps n’oubliant pas si vite ce que vous lui avez fait subir la veille), pour aller à la lueur de votre frontale vous soulager que d’une eau à peine coloré. Lavement d’estomac POWA !
Ça me rappelle quelques souvenirs d’Afrique, la douleur en moins cette fois-ci. Lorsque j’étais en trek au Mali, j’ai cru que j’étais en train d’accoucher tellement les contractions de mon ventre me faisaient mal. Le jour d’après, je buvais 1 litre d’eau minérale pour ressortir 20 minutes plus tard… 1 litre d’eau minérale.
Et moi qui espérait l’attraper à Katmandou, cette turista. Jusque là dans tous mes voyages en zones “non-occidentalisées” j’ai choppé cette saloperie dans les premières semaines, une sorte de check-point obligatoire, le temps que mon corps dise coucou aux bactéries locales.
J’ai passé la mâtinée amorphe, sur une chaise longue, à ne rien pouvoir avaler. Mon prof de kayak me poussant à bouger, on est parti faire une petite marche dans la montagne.
Pas si mauvaise idée, j’y ai fait de belles rencontres et ça m’a remis sur pied. A tel point que j’ai accepté une remise à l’eau, toute douce, juste pour ne pas perdre le mouvement des pagaies.
WATER, c’est plus fort que toi !
Jour 2 :
Pas si mal, je réussis un peu mieux mes esquimautages, je vois des magnifiques paysages a certains moments (j’évite de me concentrer trop sur le paysage pendant les rapides).
Certes j’ai pas mal goûté l’eau, mais c’est comme ça qu’on apprend. =)
Moment de rigolade au moment du retour au campement :
(essoufflé d’avoir porté mon kayak jusqu’à la route)
– Et maintenant tu appelles le campement pour qu’ils viennent nous chercher ?
– Non, on attend qu’une voiture ou un camion veuille bien nous prendre en stop.
– Avec deux kayaks et notre équipement jaune fluo ?? C’est tout à fait normal… >_<
Finalement c’est sur le toit d’un camion citerne qu’on fit notre retour, c’était vraiment fun **, vivement qu’on refasse ça demain !
Jour 3 :
Après quelques exercices, dans la vallée encore embrumée, on ressort de l’eau pour cette fois-ci partir en descente toute la journée avec un groupe de deux australiennes en rafting. Tout le campement en profite, c’est un peu la sortie de la semaine. Deux guides népalais et deux australiennes pour le rafting, précédé de quartes kayaks (mon guide, son petit français, un kayak de secourt pour le rafting et un assistant cuisine qui profite de la sortie).
Bilan : Je me suis fait retourner comme une crêpe #ungrandnombre fois par des vagues de classe 3+, loupant par la même occasion mes esquimautages… à l’heure où je vous parle je tape sur mon clavier avec seulement 2 doigts, c’est vous dire…
Je ne me souviens pas avoir été de toute ma vie, aussi fatigué, et je découvre avec horreur chaque petit muscle de mon corps qui crie à l’aide (je ne savais pas qu’on avait autant de muscles dans le dos !).
Beaucoup d’écume, quelques grosses frayeurs, trop d’eau dans le nez, une tête qui ne connait plus le sens du mot “gravité”. J’ai demandé à visiter la région (en moto) demain matin…
Bonne nuit. (Khatauti Khola, 22/02/10, 17h30)
Kayak ? Qui a dit kayak ?
Après une petite déprime, rien de mieux qu’un bon remontant, pas vrai ? (bon et puis, il faudrait aussi qu’ils arrêtent de me mettre 2 lits partout où je vais, d”accord ?!?)
Sans trainer, je me suis programmé 5 jours de kayak dans les rapides himalayens. Deux jours de cours pour me perfectionner et 3 jours de descente.
Départ ce matin à 7h de Katmandou (bon et puis, il faudrait aussi qu’ils arrêtent de me faire me lever à l’heure où je me couchais avant…), arrivé au campement à 13h. Oui bon c’est vrai, le mec m’avait dit 3h de route… mais on n’est pas à ça prêt ici.
En tout cas, ça ne m’a pas empêché de sauter dans le kayak dès mon arrivée. Par contre, petite surprise après le premier dessalage (lorsque vous êtes passé… sous votre kayak) :
– Ah, mais tu ne sais pas esquimauter ?
– Heu… dans la théorie si, mais…
J’avais marqué niveau moyen ? En fait on va dire niveau débutant alors…
Résultat, j’ai l’impression d’avoir passé plus de temps la tête sous l’eau que hors de l’eau. Mais ! J’ai réussi mon premier esquimautage ! YATTAAAA !
(Esquimauter, c’est une technique qui consiste à se remettre à l’endroit tout seul, sans sortir de son kayak. Imaginez une série de mouvements pour se retourner, la tête sous l’eau, en apnée)
D’ailleurs, j’ai pas mal angoissé sur le fait de parler “gestes de sécurité” entres deux personnes qui parlent assez moyennement anglais. Finalement, le langage corporel c’est bien pratique. =)
La journée se finit sur des parties de “Goats & Tigers”. Il avait beau dire que je jouais très bien, il m’a mis 3 – 0 tout de même.
Playliste de : Thomas // 6h30 à Katmandou
Ne me demande pas comment j’ai fait pour me lever à une heure pareille… j’étais obligé.
(je vous avais préparé une petite vidéo plutôt qu’une photo, mais mon netbook n’est pas assez puissant et j’ai pas les logiciels dont j’aurais besoin. Tant pis)
Le saviez vous : Tourist & Local bus
Combien de personnes fait-on rentrer dans un Tourist Bus de 22 places assises ?
De 2 à 20, suivant la saison (chauffeur compris).
Combien de personnes fait-on rentrer “dans” un Local Bus de 22 places assises ?
De 40 à 70, suivant l’expérience et l’enthousiasme du rabatteur.
Le bus ne s’arrêtant que le moins possible, c’est au rabatteur de crier les destinations et de faire monter à chaque coin de rue le maximum de personnes… sans que le bus n’ai besoin de s’arrêter bien évidemment.
A titre indicatif, un trajet d’une heure en local bus m’a coûté environs 0,2€ (avec les sourires des gens en plus).
Relation modèle-photographe lors d’une séance de nu
Actuellement en reportage photo au Népal.
(pour les retardataires, c’est par ici : www.remichapeaublanc.com/nepal/)
Je voulais tout de même vous avertir que 2 super dossiers allaient être publiés dans le prochain Compétence Photo (n°15 si je ne m’abuse).
J’y traite un sujet qui me tenait à coeur depuis longtemps, la relation entre modèle et photographe, écrit à 4 mains avec une modèle. Ce fut un vrai plaisir d’écrire avec Emilia, de pouvoir échanger sur nos différentes expériences et points de vues, bref je vous encourage à lire ce dossier avec attention (non, je ne vise personne).
Le deuxième dossier, plus technique, vous explique comment réaliser cette photo, pas à pas, préparation de la séance photo comprise.
Bienvenu chez Santos
Suite de la petite excursion à Nagarkot, après le levé de soleil, l’école qui surgit de nulle part, me voici arrivé au temple de Sangu Narayan (magnifique d’ailleurs).
Traditionnellement, je me pose et un pseudo-guide vient me voir pour essayer de me proposer ses services. Je dis non tout de suite – je déteste cette attitude, si j’ai besoin d’un guide je sais où en trouver. Mais il s’installe, commence à discuter avec moi. Je lui dis que je voyage avec un minimum d’argent, et que je ne sais même pas si j’aurai assez d’argent pour prendre le bus pour Katmandou, il ne faut donc pas trop que je tarde, si je veux en faire un maximum à pied.
Et là, spontanément, il me dit qu’il aime les gens qui voyagent sans argent, alors je pourrais rester dormir ici et manger avec sa famille ? Comme ça je repartirais demain en pleine forme. J’hésite… et puis pourquoi pas ?
Je passe la fin d’après midi au Temple avec lui, puis là soirée chez lui dans son village natal, avec sa femme et ses enfants.
Je mange avec eux, cuisine végétarienne (la viande est trop chère), pour la première fois rien qu’avec les doigts (j’ai encore des progrès à faire, j’en ai foutu partout), je discute de ses projets…
La soirée se termine sur une partie de “Goats and Tigers” avec son fils. (erratum, j’avais marqué Ghosts au lieu de Goats, erreur corrigé)
La journée du lendemain fut inoubliable, mais je la garderais pour moi. J’en ai pleuré des larmes de sang, sauf que là ce n’était pas au sens figuré.
Boussole save my life
Et me voici en direction de Sangu Narayan, suite de l’excursion pour voir le levé de soleil depuis Nagarkot. Levé à 5h (ceux qui me connaissent savent qu’il est là le véritable exploit) pour ne pas louper une miette de la brume mélangé au soleil ; j’étais prêt à repartir avec mon sac de 20kg sur le dos à 9h.
Pourquoi être parti avec 20kg alors que je ne restais que 2 jours ? Et bien tout simplement pour tester ma capacité à tenir la charge. Sincèrement, j’en ai vraiment chié…. mais c’est “faisable”. C’est ça aussi de ne pas faire de sport pendant l’année…
Je ne suis pas trop du genre à demander ma route (masculin complexe inside), mais on perd vite cette mauvaise habitude lorsque se tromper de route peux représenter jusqu’à 30min de souffrance supplémentaire.
Avant de continuer mon récit, je vais me faire 2 petites notes pour plus tard :
– Un népalais qui parle anglais ne sait pas forcément lire une carte.
– Un népalais qui dit savoir lire une carte… ne sait pas forcément lire une carte.
Je me disais aussi que c’était étrange d’avoir avancé aussi vite… mais bon, on fait confiance aux locaux, hein ? Après 20 minutes de marche sur un chemin qui descendant lentement (alors que ma carte indiquait une légère montée… bizarre) j’ai préféré faire quelques vérifications d’azimute avec ma boussole.
Effectivement, je n’étais absolument pas là où le mec m’avait indiqué et le chemin qu’il m’avait conseillé ne menait… nulle part (sur ma carte du moins).
Au lieu de faire demi-tour, je prie un autre petit chemin, qui devait en théorie me ramener sur la route que je suivais initialement. Et là, Oh surprise ! Je tombe sur une école de village.
Invité par le directeur, il me présente à toutes les classes, m’invite à boire le thé (oui oui, au beurre de Yack) et tape la discute pour savoir ce que je pense de son école. Un petit moment magique, reposant et inespéré.
Je reprie ma route, le sourire aux lèvres, prêt à affronter les chemins avec mes 4 ampoules.
Playliste de : Gé // Levé de soleil sur l’Everest
Bien décidé à ne pas attendre mon objectif Hasselblad sans rien faire.
Ah oui c’est vrai, j’avais oublié de vous dire que c’est l’adorable Kapoué qui c’est occupé de me le dégoter dans les petites boutiques de Tokyo.
J’attends donc avec impatience ce cailloux, venu tout du droit du Japon. Une fois reçu, hasta la vista Katmandou, je me barre dans le fin fond de la jungle Népalaise.
Je disais donc, bien décidé à ne pas attendre sans rien faire, je me suis lancé dans une première excursion de 2 jours, pour grimper au sommet de Nagarkot (petit sommet de la vallé de Katmandou situé à 2000m).
Ce n’est pas un hasard si je suis monté là haut, c’est parait-il d’ici qu’on voit le plus beau levé de soleil de la région, tout droit au-dessus de l’Himalaya, en direction de l’Everest.
Bon, j’ai un peu triché, car je n’ai pas pris de baladeur MP3, et les playlistes que vous m’avez concoctés sont sur mon laptop. Pas pratique de faire des photos avec un ordi à côté. J’ai donc écouté les musiques de Gé en dessinant ça, juste une heure après la photo…
Ce sont les montagnes du Langtang, à l’ouest de l’Everest si vous préférez.
Je vous assure que de voir ce levé de soleil sur la vallée encore embrumé, c’est…
Le saviez vous : Vaches sacrées, gare à vous
Tout comme en Inde, les vaches sont des animaux sacrés au Népal (ce qui se comprend facilement vu que 80% de la population est hindouiste).
Au même titre que pour les humains, si vous tuez une vache, même accidentellement alors qu’elle dormait en plein milieu de la route, vous êtes passible de prison.
Les vaches qui traînent dans la rue, appartiennent souvent à des paysans, qui viennent les rechercher plus tard dans la nuit.