My Life
La guerre des visas
A peine sorti de l’hôpital, aucun doute la guerre des visas a bien été déclarée !
Vous vous souvenez des précédents soucis de visas ? Et bien imaginez ça en… rhaaaa putain !
Pour vous faire un tableau de ce que nous sommes en train de vivre, dites-vous que même avec l’habitude de ce genre de galère, j’ai mis 3 jours (TROIS JOURS) pour réussir à trouver et faire une demande de visa à l’ambassade du Kazakhstan. Entre fausses informations, internet qui te ment, des changements d’adresses aussi fréquent que les miens et des chauffeurs de taxis qui se trompent (ou ne comprennent pas)… nous en avons eu pour notre argent !
Aujourd’hui, nous venons de nous faire refouler de l’ambassade Russe (qui n’ouvre qu’entre 14 et 15h, tout de même)… PARCE QUE MON PASSEPORT NE COMPORTAIT PLUS DEUX PAGES VIERGES CONSÉCUTIVES ! T_T
Du coup, direction l’ambassade de France, qui – assez peu surprise de la situation – tente de me fabriquer un deuxième passeport en urgence. VOILA VOILA.
Une fois que nous aurons fini cette guerre des visas, promis promis, nous repartirons aussitôt finir notre sainte croisade ! (ahem, avant que l’hiver n’arrive…)
Interlude ou Désinvolture post-coïtum
Une histoire de pneus, ou les Heidenau K60 et Mitas E09
En attendant que Mélanie se remette d’aplomb et que nous pussions repartir sur la route… je vais vous parler de pneus !
Le choix des pneus sur moto, d’autant plus lorsqu’on va avoir à affronter plusieurs types de routes, est primordial. Comme qui dirait un ami « T’as beau avoir la moto que tu veux, ce qui compte pour tenir à la route c’est comment tu la chausses ! »
En effet l’adhérence à la route pour une machine aussi veille, n’était pas gagné d’avance, notamment pour le trajet qu’on lui réservait. Asphalte, bitume défoncé, pistes en graviers, cailloux, sable, boue, franchissement de rivière et j’en passe, il fallait qu’elle soit prête à tout pour parcourir les 20 000 km qui l’attendaient.
J’ai donc écumé tous les forums de motard, pour dénicher LE PNEU idéal, celui qui sera le parfait compromis pour tout types de terrains, tout en gardant une bonne longévité et un prix raisonnable autant que possible. Il est vite apparu que faire endurer 20 000 km à un pneu arrière, chargé de 400 kg était impossible. Il fallait donc porter son choix sur 2 ou 3 jeux de pneus, du moins pour l’arrière.
Pour l’avant, afin d’économiser de la place, nous avons pris le paris de rouler ces 20 000 km avec un seul pneu : un K60 de Heidenau. Pneu mixte par excellence, 50% road et 50% off-road, il était décrié comme très performant même sur route mouillée, tout en ayant l’une des meilleures longévités de sa catégorie.
Etant donné que les Heidenau K60 m’avait satisfait l’année dernière, allez zou, nous l’avons donc aussi monté à l’arrière ! C’est à Barnaul, 8 000 km plus loin, que nous l’avons changé pour attaquer les pistes Mongoles, avec un pneu spécifique : le E09 de Mitas. Pneu étudié pour faire du rally, soit 20% road et 80% off-road, qui a des crampons très marqués et suffisamment épais pour ne pas s’user trop vite.
BILAN : Après 8 000 km le K60 arrière en était seulement à moitié de vie, et celui de l’avant avait encore l’aspect d’un neuf… IMPRESSIONNANT ! Avec les 2 000 km de pistes Mongoles, l’avant accroche encore très bien la piste, et le E09 arrière tient grandement ses promesses ! Je suis vraiment ravis du choix, même si le Mitas E09 à l’arrière m’a fait douter quelques temps sur l’asphalte en Russie, avec un comportement très… « flottant » et donc assez peu rassurant. Les Heindenau K60 sont eux parfaits, mais ont parfois montré leurs limites, notamment dans de la boue bien grasse.
Si vous voulez partir en moto avec de bons pneus mixtes, je vous recommande chaudement ces deux choix, qui sont en prime dans les moins chers du marché !
Elle va bien !
Un tweet qui fait peur (surtout lorsque nos familles étaient censées avoir été mises au courant par mail… mail qu’elles n’ont visiblement jamais reçu), mais heureusement plus de peur que de mal !
Mondiale Assistance, avion de transfert médicalisé, IRM, tout ça tout ça…
Le cauchemar a duré pour moi 2 heures, à partir du moment où j’ai réalisé ce qu’il venait de se passer, jusqu’à ce qu’enfin je puisse être rassuré sur le fait qu’elle bougeait tous ses membres et que sa mémoire revenait progressivement. Deux heures, probablement des plus longues de ma vie, à la prendre dans mes bras, à pleurer et à prier pour qu’elle se réveille.
Une piste de cailloux avec une moto chargée de ses deux passagers, à environ 40 km/h. La roue arrière qui dérape, jusque-là rien d’inquiétant, c’est ce qui arrive ici en permanence. La moto commence à se coucher, jusqu’ici rien de paniquant, ce ne sera ni la première ni la dernière. Le problème c’est lui, ce rocher qui est venu bloquer la roue arrière, et qui a violemment fait basculer la moto de l’autre côté. Effet catapulte oblige, et nous voici projeté en l’air à 2m du sol, avec un atterrissage forcé 6m plus loin. La suite reste coincée dans ma tête, elle inconsciente et moi indemne.
Le reste c’est Mondial Assistance qui s’en est occupé, suite à un diagnostique beaucoup trop succinct à l’hôpital d’Olgii. Appel en urgence d’un avion de transfert médicalisé, arrivé à Ulaanbaatar 4h plus tard dans un hôpital sur-équipé. Scanner, radio, échographie et j’en passe : elle est entre de bonnes mains.
Aujourd’hui nous avons eu les derniers éléments du bilan de santé : ELLE VA BIEN !
Rien de grave à déplorer. Les médecins étaient confiant et nous voici rassuré. Juste une micro fracture du support de la maxillaire inférieur et un léger écrasement d’un disque intervertébral C6-C7. Rien d’inquiétant, et surtout rien qui nécessite une intervention ! Juste du repos et tout devrait rentrer dans l’ordre.
Car oui nous avons hâte de reprendre notre mission !
Ruben Brulat, my friend
Ruben, c’est ce type qui part en même temps que toi l’année d’avant, pour partir à pied jusqu’en Indes… et qui finalement fini par réaliser un tour du continent eurasiatique sans presque sans rendre compte.
Ruben, c’est ce photographe que tu admires secrètement, et pour qui tu as un profond respect tant pour son travail que pour sa philosophie.
Ruben, c’est cet ami que tu retrouves un an après, au fin fond de la Mongolie presque par hasard, et avec qui rien n’a changé.
Mission in progress…
Comme quoi… je ne vous raconte pas que des bêtises ! On recherche bien mes petits kazakhs… tout comme les animaux !
Alors ça y est ? Vous le remettez le petit de la photo précédente ? :D