La perfide Albion
Dans un poème de la Renaissance, Edmund Spenser parle du "puissant Albion, père du peuple vaillant et guerrier qui occupe les îles de la Bretagne". Il fait ici allusion au géant Albion, le fils du dieu des ondes, Neptune qui osa, selon la légende s’opposer à Hercule lorsque ce dernier passa en Gaule méditerranéenne : il vida son carquois de flèches avant de succomber sous une pluie de pierres dans une pleine baptisée la Crau.
Depuis longtemps, nous avons qualifié de perfide Albion, cette Angleterre si proche – et à la fois si lointaine. L’adjectif perfide est appliqué à l’Angleterre par Mme de Sévigné et par Bossuet, mais il faut attendre la période de la révolution pour voir éclore l’expression Perfide Albion.
Souvent utilisée pour évoquer la mauvaise foi de l’Angleterre, puis plutôt par plaisanterie, c’est le sens actuel-, on se demande si après les accords de Maastricht sur l’Europe, l’expression ne va pas reprendre un peu de vigueur