Katmandou
Naître et mourir à petit feu
(par le père)
J’ai abordé ce pays en vous adressant un billet choc. Aujourd’hui je peux vous conter sa grandeur et magnificences ; alors j’aurais aimé vous adresser ce soir un ticket chic.
Pour cette dernière journée nous avons flâné dans une citée sacrée au cours d’eau tranquille, mais en bas sur votre droite… des membres émergeaient des grands feus de bois.
Nous sommes revenu de 5 jours de montagne
Comme le disait l’article précédent, la mission que nous nous sommes fixée avance plutôt bien !
J’ai retrouvé toutes les familles que je cherchais. Seule une petite fille manque à l’appel pour le moment, c’était la gardienne de buffle DU grand-père, que d’ailleurs tout le monde ici appelle « Mémé » … ah vraiment ces népalais !
Le bilan des retrouvailles est pour le moment très bon : 4 rencontres de la série TOURISTE, et 3 visages publiés dans Compétence Photo.
Le parcours pour retrouver ces personnes ressemble un peu à un jeu de stratégie, où on devrait relier des checks point par les lignes droites les plus courtes. Heureusement, ce jeu en vaux la chandelle, du moins celle qui éclaire nos chambres le soir. Et puis, soyons honnêtes, les chemins que nous empruntons ne sont pas si déplaisants…
Dans la famille CHAPEAUBLANC, je voudrais le père
Notre société est contre l’esclavage, mais qu’en est-il pour la traite des anciens ?
Qu’on soit bien d’accord, le premier qui dit du mal de mon paternel, c’est le tranchant de mon couteau que je vais tester sur son manteau ! (Et ceux qui me connaissent, savent qu’il faut se méfier lorsque je parle de mes couteaux).
Vous l’aurez compris, ce voyage aux airs de retrouvailles se fera dans tous les sens du terme. Ca fait un (trop long) moment que je comptais partager quelque chose de fort avec lui. Donc lorsque la décision de repartir fut prise, c’est sans hésiter que je choisis mon futur coéquipier !
Coïncidence, je ne sais pas, mais c’est lui qui m’a appris la photo et c’est aussi avec lui que j’ai gravis mes premiers sommets ! Alors quoi de plus symbolique que de se retrouver ici – dans le pays de ses rêves – enfin tous les deux ?
Nous sommes arrivés aujourd’hui à Katmandou après moult fracas. Moi qui est l’impression d’avoir quitté ce pays il y a moins d’un mois, pour lui c’est le dépaysement le plus total. Je vais donc lui laisser la parole sur ce blog, pour partager ça (aussi) avec vous.
La prostitution au Népal
J’ai classé cette note dans “Anecdotes”, j’en suis désolé, je n’avais pas prévu de catégorie “Catastrophes”.
Les différents guides touristiques, parlent d’une prostitution “discrète” mais présente, dont le touriste ne verra pas réellement l’existence. Le principal problème ici étant les népalaises qui partent se prostituer dans les bordels indiens et qui reviennent séropositives, tout en étant rejetés par leurs familles.
Dès mon arrivée déjà, l’un des nombreux rabatteurs de Katmandou m’a dit sans gènes :
Do you need, trecking guide ? Hash ? Young girl ?
Mais c’est hier soir, alors que je rentrais à mon hôtel vers 23h – petite précision, les népalais se couchent très tôt, Katmandou est désert comme une ville de western dès 22h – que j’ai été électrochoqué :
Un petit garçon, habillé correctement, d’environ 9-10 ans, s’avance vers moi avec un grand sourire. La rue est déserte, étrange sensation de voir ce garçon qui ne colle pas avec le décors, me dire avec un anglais parfaitement fluide :
Hello, do you want a special massage ?
…
Dernière excursion dans la vallée de Katmandou
Après le trek du tour des Annapurnas, me voici de retour à Katmandou pour quelques jours. J’en profite pour me faire une dernière excursion dans la vallée, plus au sud, jusqu’à Namo Bouddha. Mais ce retour à Katmandou me sert aussi et surtout à avoir des connexions internet (un peu) plus stable et pouvoir répondre aux nombreux emails accumulés.
Il me reste encore 2 semaines au Népal avant que mon visa ne se finisse. Mes différents projets et reportages touchent à leur fin, j’ai donc envie de garder ces 2 dernières semaines rien que pour moi. Le blog sera un peu moins mis à jour. D’ailleurs le blog ne prend pas fin à mon retour ! Je compte bien y publier quelques contre-rendus (financier, matériel, réflexions post-voyage et conseils) et pourquoi pas envisager une suite ?
Cette dernière excursion dans la vallée m’a fait du bien, et ne fait que confirmer ce que je pensais déjà : c’est en sortant des sentiers battus qu’on peux réellement rencontrer les gens.
Je ne sais pas si vous aviez remarqué, mais lors du trek dans les Annapurnas, très peu de portraits ont été publiés. Et pour cause, c’est un circuit très touristique ! Et donc, très compliqué d’y rencontrer “vraiment” les habitants de la région. Je ne me plaindrais pas, les paysages étaient eux au rendez-vous et c’était loin de me déplaire.
Prendre le temps, s’arrêter, discuter, partager un thé ou une simple gorgé d’eau. Voilà ce que j’aime plus que tout dans le voyage : les rencontres humaines. **
La viande, c’est la force
The Yellow House (mon QG), Katmandou, 21h36, pendant le barbecue du samedi soir :
(Aparté : les népalais mangent très peu de viande, bien trop chère et pas toujours très fraiche)
Mon voisin de table : Arggg, ce que c’est bon de manger de la bonne viande !
Moi : C’est clair, La viande c’est la force !
Lui : Boulet, Tome 3.
Et voici comment reconnaitre un français, fan de la même culture que moi >_<
Adepte de la grande littérature, voici les 4 livres que j’ai emmené pour mon voyage :
- Le guide du routard 2009 : Népal / Tibet
- Boulet, Tome 1 : Born to be a larve
- Boulet, Tome 2 : Le petit théâtre de la rue
- Boulet, Tome 3 : La viande c’est la force
Je viens de terminer le Tome 3, il ne reste plus que la partie “Tibet” du guide du routard à lire… shit.
Retour sur Katmandou, après la nuit chez Lakpa
Ma journée d’hier ayant été plus courte que prévu, je reprends ma carte au petit matin, pour planifier le retour via Melamchi Pul. Lakpa et son petit frère me conseillent plutôt d’aller à Galthum pour prendre le bus… mais aucun chemin sur ma carte. =/
Tant pis, je suis leur conseil avec détermination, bien décidé à demander mon chemin à TOUS les locaux que je rencontrerais.
Bingo, je croise sur le chemin 2 personnes qui allaient à Gatlhum, avec qui j’ai donc fait le chemin du retour. Ils me font passer par des chemins impraticables, dont je comprends maintenant pourquoi ils n’étaient pas sur la carte.
Expérience assez surréaliste, de les voir galoper comme des dingue à travers les éboulis de pierre, alors que je peine à poser mes pieds correctement. (PS : je suis équipé de super chaussures de marche, et eux de claquettes de plage… no comment).
On s’arrête dans un petit village, je suis invité avec eux à prendre un verre de thé. Il y a un couffin sur la table, pleins de gens autour. Personne ne parle anglais. Je ne parle pas et ne comprend pas le népali. Je suis là, seul et pourtant entouré d’eux, devant ce couffin. Moment de sourire et de sérénité **.
Le retour en bus fut éprouvant, 6h mal assis, dans les bouchons… à l’avant à côté du klaxon.
Quelques portraits à la Holi de Katmandou
Le tout fait au 20mm, on est “dans” la fête ou on y est pas !
La recette pour faire une bonne Holi Purnima
Premièrement, il vous faut un jour férié, de préférence un jour de pleine lune.
Ensuite, vous devez trouver des enfants (ou de très grands enfants) qui veulent faire la fête.
Puis pas mal de points d’eau, stratégiquement placés dans la ville.
Quelques dealers de couleurs, vives de préférences les couleurs.
Vous mélangez le tout au shaker. Rajoutez un bol de musique si ça manque d’assaisonnement.
Et vous devriez obtenir quelque chose comme ça…
Playliste de : Thomas // 6h30 à Katmandou
Ne me demande pas comment j’ai fait pour me lever à une heure pareille… j’étais obligé.
(je vous avais préparé une petite vidéo plutôt qu’une photo, mais mon netbook n’est pas assez puissant et j’ai pas les logiciels dont j’aurais besoin. Tant pis)