Remi Chapeaublanc | Photographer

Kayak

Changement de programme, non pas pour me déplaire

Dernier jour sur le campement pour travailler mon planté de pagaie, et c’est ce que je fie dès le matin. Mais lorsque que j’appris, qu’un couple de Néo-Zélandais débarquaient vers 11h, pour aller faire une initiation au Canyoning, je tendis timidement le bras d’un aire de dire “Et moi, je peux aussi ?”.

On finit rapidement notre descente (avec un retournement involontaire du kayak, mais correctement remis à sa place), pour être à l’heure au camp et avoir le temps de faire mon sac pour le retour.

Vraiment génial ce premier aperçu du Canyoning, ça me donne plus qu’envie d’en refaire. De plus le couple de Néo-Zélandais (dont le Népal était leur voyage de noce) étaient adorables et pleins d’humours.

Chute d'eau en Canyoning

Chute d'eau en Canyoning

J’ai pris un pied monstrueux à descendre en rappel, cette chute d’eau d’environ 17-18m de haut (on ne dirait pas vu d’ici, hein ?). Être sous les trombes d’eau, stopper sa descente, caler ses pieds et admirer… **

Ensuite ce fut retour sur Katmandou, en Local-Bus. Très inconfortable, pas de place pour les jambes et la femme devant moi qui vomit tout son repas… Il faut être honnête les Turist-Bus ont aussi leurs avantages.

Turista, je te hais (mais bon je t’attendais)

Imaginez-vous durant la nuit, toutes les 20 minutes, vous lever avec peine (votre corps n’oubliant pas si vite ce que vous lui avez fait subir la veille), pour aller à la lueur de votre frontale vous soulager que d’une eau à peine coloré. Lavement d’estomac POWA !

Ça me rappelle quelques souvenirs d’Afrique, la douleur en moins cette fois-ci. Lorsque j’étais en trek au Mali, j’ai cru que j’étais en train d’accoucher tellement les contractions de mon ventre me faisaient mal. Le jour d’après, je buvais 1 litre d’eau minérale pour ressortir 20 minutes plus tard… 1 litre d’eau minérale.

Et moi qui espérait l’attraper à Katmandou, cette turista. Jusque là dans tous mes voyages en zones “non-occidentalisées” j’ai choppé cette saloperie dans les premières semaines, une sorte de check-point obligatoire, le temps que mon corps dise coucou aux bactéries locales.

J’ai passé la mâtinée amorphe, sur une chaise longue, à ne rien pouvoir avaler. Mon prof de kayak me poussant à bouger, on est parti faire une petite marche dans la montagne.

jolie rencontre dans la montagne

jolie rencontre dans la montagne

jolie rencontre dans la montagne-2

jolie rencontre dans la montagne-2

Pas si mauvaise idée, j’y ai fait de belles rencontres et ça m’a remis sur pied. A tel point que j’ai accepté une remise à l’eau, toute douce, juste pour ne pas perdre le mouvement des pagaies.

WATER, c’est plus fort que toi !

Jour 2 :

Pas si mal, je réussis un peu mieux mes esquimautages, je vois des magnifiques paysages a certains moments (j’évite de me concentrer trop sur le paysage pendant les rapides).

Certes j’ai pas mal goûté l’eau, mais c’est comme ça qu’on apprend.  =)

Moment de rigolade au moment du retour au campement :

(essoufflé d’avoir porté mon kayak jusqu’à la route)
– Et maintenant tu appelles le campement pour qu’ils viennent nous chercher ?
– Non, on attend qu’une voiture ou un camion veuille bien nous prendre en stop.
– Avec deux kayaks et notre équipement jaune fluo ?? C’est tout à fait normal… >_<

Finalement c’est sur le toit d’un camion citerne qu’on fit notre retour, c’était vraiment fun **, vivement qu’on refasse ça demain !

pont de corde au dessus de la riviere Trisuli

pont de corde au dessus de la riviere Trisuli

Jour 3 :

Après quelques exercices, dans la vallée encore embrumée, on ressort de l’eau pour cette fois-ci partir en descente toute la journée avec un groupe de deux australiennes en rafting. Tout le campement en profite, c’est un peu la sortie de la semaine. Deux guides népalais et deux australiennes pour le rafting, précédé de quartes kayaks (mon guide, son petit français, un kayak de secourt pour le rafting et un assistant cuisine qui profite de la sortie).

Bilan : Je me suis fait retourner comme une crêpe #ungrandnombre fois par des vagues de classe 3+, loupant par la même occasion mes esquimautages… à l’heure où je vous parle je tape sur mon clavier avec seulement 2 doigts, c’est vous dire…

Je ne me souviens pas avoir été de toute ma vie, aussi fatigué, et je découvre avec horreur chaque petit muscle de mon corps qui crie à l’aide (je ne savais pas qu’on avait autant de muscles dans le dos !).

Beaucoup d’écume, quelques grosses frayeurs, trop d’eau dans le nez, une tête qui ne connait plus le sens du mot “gravité”. J’ai demandé à visiter la région (en moto) demain matin…

Bonne nuit. (Khatauti Khola, 22/02/10, 17h30)

Kayak ? Qui a dit kayak ?

Après une petite déprime, rien de mieux qu’un bon remontant, pas vrai ? (bon et puis, il faudrait aussi qu’ils arrêtent de me mettre 2 lits partout où je vais, d”accord ?!?)

Sans trainer, je me suis programmé 5 jours de kayak dans les rapides himalayens. Deux jours de cours pour me perfectionner et 3 jours de descente.

Départ ce matin à 7h de Katmandou (bon et puis, il faudrait aussi qu’ils arrêtent de me faire me lever à l’heure où je me couchais avant…), arrivé au campement à 13h. Oui bon c’est vrai, le mec m’avait dit 3h de route… mais on n’est pas à ça prêt ici.

En tout cas, ça ne m’a pas empêché de sauter dans le kayak dès mon arrivée. Par contre, petite surprise après le premier dessalage (lorsque vous êtes passé… sous votre kayak) :

– Ah, mais tu ne sais pas esquimauter ?
– Heu… dans la théorie si, mais…
J’avais marqué niveau moyen ? En fait on va dire niveau débutant alors…

Kayak qui a dit Kayak-2

Kayak qui a dit Kayak-2

Résultat, j’ai l’impression d’avoir passé plus de temps la tête sous l’eau que hors de l’eau. Mais ! J’ai réussi mon premier esquimautage ! YATTAAAA !

(Esquimauter, c’est une technique qui consiste à se remettre à l’endroit tout seul, sans sortir de son kayak. Imaginez une série de mouvements pour se retourner, la tête sous l’eau, en apnée)

D’ailleurs, j’ai pas mal angoissé sur le fait de parler “gestes de sécurité” entres deux personnes qui parlent assez moyennement anglais. Finalement, le langage corporel c’est bien pratique.  =)

Kayak qui a dit Kayak-3

Kayak qui a dit Kayak-3

La journée se finit sur des parties de “Goats & Tigers”. Il avait beau dire que je jouais très bien, il m’a mis 3 – 0 tout de même.

Petit Papa Noël tu es si cruel…

Avec Sunrise, Himalayan Frontiers a été le pionnier du « parahawking », une discipline qui se sert d’aigles des steppes et de milans noirs spécialement entraînés pour guider les parapentistes vers les meilleurs courants ascendants.

Le Népal a la réputation d’être l’un des meilleurs endroits au monde pour le rafting et le kayak, ayant des rivières de classe I à VI.

Dans les montagnes de l’Extrême-Ouest s’est développé le système de la polyandrie, en réponse au manque de terres et à l’absence des maris pendant plusieurs mois pour les voyages commerciaux.

Et moi je fais comment maintenant pour attendre 44 jours ???
Tu ne pouvais pas plus me donner envie qu’en m’offrant ce livre… enfoiré !

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