Riding the Silent Storm

« Ces fissures s’ouvrant sous mes pieds semblent m’avoir hypnotisé, me rendant indifférent. Mes chiens démarrent brusquement et se mettent à courir avec une frénésie inhabituelle, comme s’ils voulaient m’éloigner d’une menace omniprésente. Je ne peux rien voir ; tout est blanc, un blanc mordant et glacial qui fouette mon visage, rendant la respiration douloureuse. J’essaie d’apercevoir les autres traîneaux au loin devant moi, essayant de déchiffrer les différentes formes dans des nuances de blanc. Les vibrations d’un autre traîneau approchent. Je distingue mon frère dans la brume criant pour motiver ses chiens. Aucun son n’atteint mes oreilles. Je traverse cette tempête silencieuse, me protégeant de toute manière possible.« 

Suite à un événement traumatique, Rémi Chapeaublanc reprend la route, abandonnant sa moto pour un attelage de chiens qui le mènera à travers le lac Khövsgöl, long de 140 km (environ 87 miles), dans le nord de la Mongolie. L’expédition s’avère être une source de métaphores inattendues donnant substance au processus de guérison dont il sera à la fois le protagoniste et le spectateur.

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